Une dizaine de personnes, victimes de la colère de la population sur les atrocités commises par des assaillants présumés Forces démocratiques alliées (ADF), ont succombé dans différents villages du secteur de Rwenzori dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.
Dans la commune de Bulongo, 5 civils étaient tués dans la nuit de lundi 21 à mardi 22 décembre 2020. Un crime attribué aux ADF à la base des cas de justice populaire contre des personnes « suspectées » d’appartenir aux assaillants. Il s’agit de 2 civils lapidés à Rugetsi, 1 à Masambo et les autres à Bulongo.
La situation a dégénéré le vendredi 25 décembre dans la soirée, lorsqu’un groupe de la population s’en est pris à un militaire congolais. Les échauffourées ont éclaté lors de l’intervention des forces de sécurité. L’administrateur de territoire de Beni, Donat Kibwana a livré un bilan de 5 morts et 6 blessés lors de l’altercation.
Les Forces armées de la RDC parlent de deux militaires tués par la population et condamnent ces actes de « violence ». Dans un communiqué publié par l’état-major général de l’armée congolaise samedi 26 décembre, les Fardc parlent d’une instrumentalisation de la population par certains acteurs politiques bien connus qu’elles mettent en garde et invitent la population du territoire de Beni à cesser d’afficher la méfiance vis-à-vis des forces de l’ordre.
Depuis près de six mois, les attaques des présumés ADF contre les populations ont semblé s’intensifier dans le secteur de Rwenzori, en dépit des incursions sporadiques dans le secteur Beni-Mbau dans le territoire de Beni. Ceci, après que les forces armées congolaises ont annoncé la reconquête de plusieurs bastions des rebelles ADF.
Delphin Mupanda/correspondant au Nord-Kivu
