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Au moins 849 civils tués par les ADF en 2020

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Des atteintes et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises par le groupe armé de l’ADF(forces démocratiques alliées) et des membres des forces de défense et de sécurité congolaises dans les territoires de Beni(Nord-Kivu), d’Irumu et Mambasa(Ituri) ont été répertoriés dans un rapport du BCNUDH (Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme).

La région de Beni a été la plus touchée avec 391 atteintes suivie du territoire d’irumu avec 77 et Mambasa avec 18. Le rapport mis à jour prouve que les atteintes étaient beaucoup plus documentés en septembre(84), plus du double que celui du mois d’août au cours duquel la plus récente opération de grande envergure contre les ADF a été lancée par les forces armées de la RDC appuyées par la Monusco.

Le BCNUDH a documenté 849 cas d’atteinte au droit à la vie. Il s’agit des civils sommairement exécutés au cours de 166 attaques. Parmi les victimes figuraient 622 hommes, 201 femmes 26 enfants. Au moins 60% de ces atteintes au droit à la vie ont été enregistrés après l’évasion massive des détenus de la prison de Kangbayi à Beni.

Il poursuit que 108 civils ont été victimes d’atteintes au droit à l’intégrité physique. Ce sont des personnes blessées par balles et/ou à l’arme blanche et des victimes de violences sexuelles. 534 cas d’atteinte au droit à la liberté et à la sécurité de la personne. Les victimes sont des personnes enlevées par des ADF. Elles ont été soumises à des travaux forcés, consistant notamment à transporter des biens pillés.

77 cas de disparitions forcées étaient documentés. Ce sont des personnes enlevées. Le BCNUDH considère que 457 civils ont été victimes de la disparition forcée au cours de l’année 2020.

Des attentes au droit à la propriété ont également été documentés. Ce sont des maisons détruites en majorité au moyen d’incendie. À cela s’ajoute des centres de santé, des boutiques et des motos qui ont également été incendiés ainsi qu’un nombre indéterminé de biens pillés y compris du bétail.

Une série de recommandations a été formulée à l’égard des autorités congolaises et de la Monusco pour l’amélioration de la situation.

Delphin Mupanda/Correspondant au Nord-Kivu

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