Quelques heures seulement ont suffi pour qu’un groupe de diplomates obtienne gain de cause. Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont décidé de la reprise des enseignements tant au niveau primaire, secondaire qu’universitaire, le 22 février prochain après deux mois d’inactivités. Pour cause, la pandémie liée à la maladie à coronavirus.
Les élèves et étudiants retrouvent enfin le chemin de l’école. Une nouvelle qui enchante plusieurs parents et autres responsables d’élèves et étudiants. Après cette décision de reprise des cours, certaines questions taraudent les esprits. Comment le gouvernement compte-t-il rattraper le retard subi par le programme d’enseignements en RDC ? Quel peut être l’impact de cette longue période d’inactivité ? Faudra-t-il assouplir les mesures restrictives liées au couvre-feu décrété par les autorités du pays ? la suite des évènements pourra peut-être nous en dire plus.
Pendant que les élèves et étudiants trainaient à la maison en train de tourner les pouces, les commerces, églises et autres lieux de négoces ont fonctionné à merveille. Or, s’il est vrai que les cours ont été suspendus pour briser la chaîne de contamination et de propagation de la maladie, il n’est pas aussi moins vrai que les marchés, bars, restaurants et églises rassemblent autant de monde que les écoles et universités. Les proportions et probabilités de contaminations se situant donc dans une même fourchette.
Signalons par ailleurs qu’il y a quelques jours, bon nombre de diplomates occidentaux accrédités en RDC ont manifesté leurs inquiétudes quant à la fermeture d’écoles et universités à cause de la Covid-19. Dans leur correspondance, les diplomates occidentaux ont qualifié de « moins bénéfique » la décision de priver les enseignements aux élèves et étudiants, craignant ainsi le développement du banditisme urbain que développeraient certains jeunes par manque d’occupation.
Il est donc nécessaire et important que chaque fois que les autorités nationales prennent des décisions, que celles-ci soient minutieusement étudiées afin d’éviter de dommages. Il en va donc de l’intérêt de toute la République. Fouler aux pieds les réclamations et desiderata des populations pour enfin agir sur base d’une demande de diplomates frise un manque de considération de la part de certaines autorités politiques et administratives du pays.