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À 33 mois de la présidentielle, l’ONU appelle la RDC à des élections inclusives dans le délai

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La nouvelle envoyée de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) appelle l’exécutif congolais à saisir les opportunités qui se présentent afin d’honorer la tenue des prochaines échéances électorales qu’elle souhaite inclusives, et transparentes qui se tiennent dans 33 mois, selon le délai constitutionnel.

« Le pays a déjà les yeux tournés vers les élections de 2023 », a déclaré, mercredi 31 mars 2021, Bintou Keïta, dans sa première intervention devant le Conseil de sécurité en sa qualité de Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC.

Pour elle, le processus électoral de 2023 représente une nouvelle étape critique dans le processus de transition démocratique, de consolidation institutionnelle et de stabilisation de ce pays.
Devant le Conseil de sécurité, la Représentante spéciale a rappelé les opportunités à saisir en RDC, notamment la formation d’un nouveau gouvernement avec lequel l’ONU collabore « pour soutenir des réformes indispensables ». « Une dynamique pour le changement peut être construite », a-t-elle dit.

L’oratrice a souligné auprès du pouvoir congolais la nécessité pour le nouveau gouvernement d’agir rapidement sur plusieurs priorités communes aux Nations Unies à savoir la réforme de l’armée et de la police ; la prise en main de la protection des civils ; le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants ; le renforcement de la justice, notamment transitionnelle ; et le début des préparatifs des élections de 2023.

Elle a fait savoir à toutes les parties prenantes congolaises la nécessité d’agir dans le cadre de la Constitution du pays et d’organiser les élections en temps opportun et de manière inclusive, en respectant le calendrier électoral.

Pas de retrait de la Monusco en vue au Kivu et en Ituri

Devant le Conseil, Mme Keïta a rappelé que la Monusco se prépare à un retrait de la région du Kasaï et qu’elle pense pouvoir faire de même à Tanganyika l’année prochaine.

Une transition que la mission onusienne garde également en tête pour les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.

« Cependant, la dynamique du conflit profondément enracinée et complexe dans les Kivus et l’Ituri signifie que nous ne sommes pas encore au stade d’envisager le retrait de la Monusco de ces provinces, étant donné les défis extrêmement graves en matière de sécurité, de protection et humanitaire qui y demeurent », a dit la Représentante spéciale.

LM

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