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Répression violente des manifestations à Beni : le commandant de la police réclamé devant la justice

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La ville de Beni au Nord-Kivu a été le théâtre des manifestations toute la semaine de lundi 5 à samedi 10 avril 2021 décrétées par les groupes de pression et mouvements citoyens ainsi que certaines autres organisations de la société civile pour réclamer le départ de la Mission de l’organisation des Nations unies en RDC (Monusco).

Les manifestations étaient parfois violemment réprimées par les Forces armées de la RDC qui renforçaient la police pour tenter de contenir les manifestants.

Si une femme est morte tuée par un militaire, plusieurs autres manifestants ont été blessés et des dizaines d’autres arrêtés. Les victimes étaient tabassées et leurs téléphones portables et argents extorqués par les forces de l’ordre. Elles ont également dispersé les manifestants non armés par des tirs des balles réelles. Une forte répression que certains analystes qualifient « d’usage disproportionné de force ».

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Nzanzu Kasivita Carly a appelé le vendredi les forces de l’ordre au professionnalisme et à la discipline. Les quatre coordinations de la société civile du grand Nord, à savoir la société civile de la ville et du territoire de Beni, de la ville de Butembo et du territoire de Lubero ont dénoncé les mêmes dérapages et appelé les autorités à s’impliquer.

Le samedi 10 avril, le conseil urbain de la jeunesse de Beni a exigé la démission du commandant de la police en ville de Beni, le colonel François Kabeya Makosa, qu’il soit déféré devant la justice pour les dérapages et les violations des droits de l’homme dans lesquels se sont illustré ses hommes lors des répressions des manifestations.

Plusieurs dérapages ont été également déplorés dans le rang des manifestants. Il s’agit des casses des biens privés et publics ou des jets des projectiles, les barricades des avenues, empêchant les autres de vaquer à leurs activités. Certains ont même attaqué des écoles pour paralyser les cours.

Les mêmes situations ont été deplorées dans des manifestations en territoire de Beni et dans la ville de Butembo où l’on a décrié l’insécurité à grande échelle et exigé le départ de la Monusco, qualifiée d’inactive face aux violences du groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni.

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