La population de la ville de Butembo, dans les manifestations exigeant le départ de la Monusco du sol congolais, vient de revoir ses actions pour faire pression aux autorités. Elle suspend la série de journées « villes mortes » et décrète la désobéissance fiscale qui entre en vigueur dès lundi 12 avril dans les villes de Beni et Butembo et les territoires de Beni et Lubero, jusqu’à l’effectivité de la paix dans ces zones.
Dans un communiqué de presse publié le samedi 10 avril 2021, le comité d’organisation de ces actions appelle également la population au tapage avec des casseroles, bidons, sifflets, vuvuzela, etc., ce, tous les jours, chaque 12h00 et 19h00. Les organisateurs indiquent que la population vient de retirer sa confiance à la Monusco et par conséquent interdit la circulation de ses engins dans la région.
Ces derniers indiquent que les actions pour exiger la paix à Beni et en Ituri seront désormais faites une fois la semaine, soit jeudi sans activités pendant un mois avec les stratégies adaptées à l’évolution du contexte.
Pendant ce temps, ce même samedi, le Club de jeunes en action pour les droits humains, a initié une pétition collective, demandant le retrait de la Monusco. Cette structure souhaite faire le porte-à-porte pour recueillir les signatures des habitants. Dans les dix jours prochains, l’organisation espère récolter les 100 000 signatures de la pétition à soumettre au parlement congolais, a dit Kambale Tsirimundatsi, l’un des membres de ce club.
Cette série d’actions intervient après les 10 jours sans activités décrétés par les groupes de pression et mouvements citoyens ainsi que les organisations de la société civile pour exiger le départ de la Monusco, que l’on trouve inactive face aux tueries massives et répétitives des civils à Beni et en Ituri.
Delphin Mupanda/Correspondant au Nord-Kivu