Le jeunes de la cité de Mbanza-Ngungu, chef-lieu de la province du Kongo-Central ont organisé un sit-in ce lundi 26 avril 2021 devant le bureau du territoire pour exiger le retour de la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Des dizaines de jeunes regroupés au sein des structures dénommées « Génération Android Parcours Normal » et « Jeunes Inventons Notre Propre Avenir » se sont retrouvés pour un sit-in de quelques heures en vue de réclamer le rétablissement rapide de la paix dans la partie Est de la RDC plus précisément à Beni (Nord-Kivu).
En organisant cette manifestation, ces jeunes de Mbanza-Ngungu ont exprimé leur compassion avec les populations de cette partie du pays et ont réclamé la réaction imminente du pouvoir de Kinshasa et de la communauté internationale. Ils étaient munis des calicots portant différents messages qu’ils ont pu brandir sur lesquels on pouvait lire : « Mbanza-Ngungu est Beni », « Stop aux tueries à l’Est », « l’insécurité à Beni est devenue insupportable ».
Dans leur mémorandum adressé au chef de l’État lu par leur porte-parole, Dieu Lelo, et déposé à l’administrateur du territoire de Mbanza-Ngungu Luc Makiadi Mamonekene, ces jeunes exigent la fin de ce génocide tout en exigeant aussi le départ des éléments de la Monusco.
« La République Démocratique du Congo plus particulièrement dans sa partie Est est frappée depuis plusieurs années par une insécurité grandissante. Nous, jeunes de Mbanza-Ngungu, nous nous associons à nos frères et sœurs de l’Est pour exiger au président de la République Félix Tshisekedi la mise en place d’une commission conjointe population, justice et parlement pour mener des enquêtes afin d’établir les responsabilités des uns et des autres, la mise en œuvre du rapport mapping qui a donné des informations et a établi les responsabilités de quelques caciques du pouvoir de la kabilie et d’autres pays voisins et enfin nous exigeons le départ sans délai et sans condition de la Monusco, qui en principe, devrait assurer la paix en RDC, mais sur terrain elle est plutôt spectatrice », ont-ils fait savoir lors de la lecture de leur mémo.
Il sied de rappeler que dans un rapport de la Commission épiscopale nationale du Congo (Cenco), 6000 personnes ont été déjà tuées à Beni depuis 2013.
Delvard Mwimbi (Correspondant au Kongo central)