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Kinshasa : deux représentants légaux à la base du désordre au jour de la fin du ramadan

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Pour la toute première fois des fortes tensions ont eu lieu le jour de la fin du ramadan dont la clôture est intervenue, à Kinshasa, le jeudi 13 mai 2021. Au sein de la communauté musulmane, on attribue l’opprobre essuyée au cheikh Abdallah Mangala. Ce dernier qui a accumulé deux mandats successifs s’est montré hostile envers son successeur Youssouf Djibondo lui empêchant de prêcher leurs semblables en ce jour.

En conséquence, la clôture du ramadan qui a attiré un nombre important de fidèles ayant fait le déplacement au stade des martyrs pour finir dans la quiétude leurs moments d’abnégations et de consécration, n’a pu avoir lieu comme souhaitée suite aux échauffourées.

Après toute une vie vouée à la foi musulmane, Amulani Abedi du haut de ses 70 ans d’âge a exprimé son désarroi.


Amulani Abedi

« J’ai 70 ans et je suis issu d’une famille musulmane. C’est ma toute première fois d’observer ce désordre au sein de ma communauté ; le cheikh Abdallah Mangala a fini son mandat mais refuse de passer la commande à Djibondo. Ceci ressemble à la boulimie politique observée dans le pays ! En ce jour de idi, on n’a pas pu prier à cause de sa boulimie », a-t-il soulevé.

Le bilan provisoire de ces tensions livré par le commissaire divisionnaire adjoint de la police/Kinshasa, Sylvano Kasongo, fait état d’un policier tué, 11 véhicules de la police endommagés, 46 policiers blessés dont 6 sont dans un état grave ; du côté des civils, trois blessés, 30 personnes interpellées et huit véhicules brûlés ailleurs.

Serge Maheme

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