17 mai 1997 – 17 mai 2021, cela fait exactement 24 ans jour pour jour, que le régime du maréchal Mobutu Sese Seko a été renversé par les soldats de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), une coalition conduite par M’zée Laurent-Désiré Kabila. Cet événement mettait ainsi fin à 32 ans de règne du Mobutu Sese Seko.
L’ avènement de ce nouveau régime avait suscité beaucoup d’espoir et d’attentes chez les congolais. Pour le peuple, Laurent-Désiré Kabila symbolisait un changement. 24 ans après, le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise, Jonas Tshiombela estime que cette révolution n’a pas réussi à mettre le pays sur le droit chemin. Il parle même d’une « révolution de la honte ». « Cette date du 17 mai me paraît une date fériée de trop et du gaspillage », estime-t-il.
À Media Congo Press ce lundi 17 mai, cet acteur de la société civile peint un tableau sombre de 21 ans au pouvoir du mouvement du 17 mai. » Cette révolution des libérateurs du 17 mai sera qualifiée d’un conglomérat d’aventuriers. » Après la mort de M’zée Laurent-Désiré Kabila, » ces libérateurs vont davantage démontrer leurs limites au point de trahir même sa vision politique. Le voilà perdre le pouvoir laissant le pays dans la guerre », pense-t-il.
Et de poursuivre : » que dire sur le plan économique et social, tout est à refaire, comme si le pays n’a jamais été dirigé. J’ai honte de cette révolution de conglomérat des aventuriers ».
Anciennement célébrée comme la fête de la libération en référence à l’entrée à Kinshasa de l’AFDL, la date du 17 mai est, depuis 2019, dédiée aux forces armées de la RDC. À cette occasion, le coordonnateur de la NSCC, invite tous les congolais à soutenir les vaillants soldats engagés dans la guerre dans l’Est du pays.
Djodjo Vondi