La population de la cité d’Idiofa, territoire du même nom dans la province du Kwilu, est dans le désarroi depuis plus d’un mois. La rareté de billets de petites coupures a occasionné la hausse de prix de certains produits au niveau des marchés du chef-lieu de ce territoire.
« Une mesurette de sel qui, normalement coûte 300 Francs congolais se vend automatiquement à 500 FC. Même le stylo de 100 Fc s’achète à 500 Fc. Le savon de 600 FC se vent à 1000 Fc ; faute de change. Un produit de 700 FC coûte directement 1000 FC », regrette Benjamin Kale, un des paysans d’Idiofa rencontré à Kikwit.
Il ajoute que les quelques rares billets de petites coupures visibles sont déchiquetés et la population boude.
Face à cette situation déplorable, la société civile monte au créneau.
« Nous demandons à la Banque centrale du Congo d’alimenter Afriland Bank, agence d’Idiofa en petites coupures de 50, 100 et 200 FC afin de faciliter des achats de certains produits et les échanges. Car nous sommes en milieu rural », déclare Maître Jean-Marie Bels Elengi, président de la société civile d’Idiofa.
Il y a quelques jours, rappelle-t-il, les enseignants du territoire d’Idiofa avaient refusé de prendre le salaire du mois d’avril parce que cet argent n’était constitué que des billets déchiquetés.
Badylon Kawanda Bakiman
