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Détournement des fonds : l’IGF sommée de travailler dans la discrétion pour éviter d’exposer les présumés coupables à la vindicte populaire

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L’Inspection générale des finances (IGF), devra désormais travailler dans la plus grande discrétion pour éviter d’exposer les présumés coupables à la colère populaire.

C’est le message que des organisations de défense des Droits de l’Homme (ONGDH) ont adressé à cette structure de contrôle, au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi 1er septembre à Kinshasa.

Ces ONGDH tout en saluant le travail de titan abattu par l’IGF dans la traque contre les detourneurs des deniers publics estiment qu’  » en divulguant les rapports, l’IGF soumet les présumés coupables soit à la justice populaire soit leur donne l’occasion de fuir ». Aussi invitent-t-elles  l’Inspecteur général des finances – chef de service, M. Jules Alingete, d’éviter le populisme qui pourrait compromettre l’œuvre louable de son institution.

Pour preuve, ces ONGDH parlent des allégations d’un prétendu détournement des fonds énoncées par l’IGF au ministère de la Formation professionnelle et métiers, qui se sont avérées infondées.

 » Dans sa récente lettre adressée à la ministre de la Formation professionnelle et métiers, l’Inspecteur général des finances exige le remboursement d’une somme de près de 1,2 millions de dollars au fallacieux motif que, ladite somme avait été remise au Conseiller administratif et financier sans motif valable. En réalité, il n’y a jamais eu détournement.

L’argent encaissé le 12 et le 13 juillet 2021 était remis au Conseiller administratif et financier, sur base d’un bon de retrait de fonds du comptable d’État et non d’une simple décharge comme indiqué dans une certaine presse et dans les réseaux sociaux « , expliquent ces ONGDH.

Éviter la précipitation

Ces ONGDH ont également exprimé leur inquiétude au sujet de la précipitation dont a fait preuve l’IGF Jules Alingete, pour dénoncer ce prétendu détournement. « C’est la ministre de la Formation professionnelle et métiers, Antoinette Kipulu Kabenga, qui a fait appel à l’IGF pour un audit des listings de paie, afin de dévoiler des fictifs dénoncés par les syndicalistes. Et sur les 60 jours prévus pour la mission de contrôle, 30 jours seulement ont été exploités par l’IGF et cette mission n’a abouti à aucun résultat.

Face à ces réalités, ces ONGDH ont exigé la libération sans condition du Conseiller financier dudit ministère, M. Honoré Mampuya, détenu arbitrairement au CPRK (Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa), ex-prison centrale de Makala.

Parmis ces ONGDH signataires de la déclaration,  on peut citer Ange du Ciel (AC), Dieu Défenseur Universel (DDU), Outre Neuve ASBL, Avocat Sans Frontière (ASF/RDC), Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP), Promotion de la Déclaration des Droits de l’Homme (PDUDH), Human Dignity.

José Wakadila

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