Les correspondants congolais de la presse internationale déplorent et condamnent fermement les traitements infligés à certains journalistes par des éléments de la police, lors de la marche de Lamuka ce mercredi 15 septembre.
Par solidarité, les correspondants congolais promettent de frapper fort s’ils constatent que l’ordre venait directement du gouvernement. Dans un communiqué de presse, ils déclarent : « c’est avec horreur que nous avons suivi la vidéo de l’interpellation musclée et sauvage de notre confrère Patient Ligodi, correspondant de la Radio France Internationale (RFI), pendant qu’il couvrait la manifestation de l’Opposition, ce mercredi, à Kinshasa ».
Et d’ajouter
« par solidarité à notre confrère Patient Ligodi, nous nous proposons de décider d’un embargo sur les activités étatiques si, nous constatons que l’ordre venait du gouvernement. Aucun narratif, aucun discours ne peut justifier cette barbarie sur un journaliste congolais « , ont-ils déclaré.
Rappelons que le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya avait condamné la bavure policière en ces termes: « nous condamnons avec la dernière énergie cette bavure policière. J’en ai parlé avec le chef de la police, Dieudonné Amuli. Une enquête est en cours et les auteurs seront sévèrement sanctionnés. La sécurité et l’intégrité physique des journalistes est une priorité pour nous ».
Pour rappel, cette marche organisée par Lamuka a été interdite le 15 septembre et repoussée pour le 17 septembre par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila pour des raisons que ces les organisateurs de la dite marche ont jugé impertinentes.
Hénoc Mpongo
