La RDC ressemble à un film fiction, mieux à une pièce de théâtre, où chacun joue son rôle. C’est le cas de la guerre froide qui prend corps entre le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, Daniel Aselo et le gouverneur suspendu du Kongo-central, Atou Matubuana Nkuluki.
Après ce qu’il qualifie de destitution illégale, deux ans après la tenue frauduleuse d’une plénière le destituant dans un hôtel de Matadi en présence de 22 députés provinciaux, Atou Matubuana a décidé d’attaquer le responsable de sa tutelle devant les cours et tribunaux. Dans le cas d’espèce, c’est le conseil d’État qui va trancher ce conflit, après une plainte en bonne et due forme déposée en début du wee-kend par Atou Matubuana contre le VPM Aselo. C’est en principe ce vendredi 17 septembre que l’accusé devait se présenter devant les hauts conseillers du Conseil d’Etat pour justifier sa décision prise contre Atou Matubuana.
A noter que, à travers sa note de service datée du dimanche 5 septembre 2021, le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur Daniel Aselo Okito avait enjoint au vice-gouverneur du Kongo-Central, Justin Luemba, d’assumer l’intérim du gouverneur déchu Atou Matubuana.
Le VPM Daniel Aselo disait avoir pris acte de la destitution du gouverneur du Kongo-Central, Atou Matubuana et tire les conséquences de la décision de destitution de Atou Matubuana, prise le 4 décembre 2019 par l’Assemblée provinciale du Kongo-central.
Le VPM Aselo dit également se baser sur l’arrêt en interprétation de la Cour constitutionnelle du 20 mai 2020.
C’est ainsi que le vice-gouverneur devait assurer l’intérim, en attendant l’organisation des élections par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour désigner les nouveaux animateurs de la province.
Ce sera donc à la Cour de Cassation de se prononcer si oui ou non Atou Matubuana devait être suspendu, en dehors des faits de détournement qui pèse sur lui.
José Wakadila