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Maniema : l’attaque des miliciens Maï-Maï contre les forces de l’ordre fait deux morts et des blessés à Kabambare

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Deux morts et deux blessés graves c’est le bilan d’une attaque des miliciens Maï-Maï Mundos contre les Forces armées de la RD Congo (FARDC) dans la matinée de jeudi 16 septembre, à Lukola, village situé dans la chefferie de Babuyu, dans le territoire de Kabambare au Maniema.

Selon la société civile de Ngandja qui livre ce bilan à la presse, un militaire et une jeune fille ont perdu la vie mais aucun bilan n’est connu dans le camp des assaillants.

Norbert M’munga, coordinateur adjoint de la nouvelle société civile dans le secteur de Ngandja précise que l’affrontement a eu lieu aux environs de 4 heures du matin jeudi jusqu’à 10 heures locales.

« C’est vers 04 heures du matin qu’un groupe de Maï-Maï dirigé par Mundos a attaqué la position des FARDC basée à Lukolo, un village de la province de Maniema mais non loin d’ici à Misisi Sud-Kivu. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’à 10 heures. Le bilan provisoire est d’un militaire des FARDC, du grade caporal, reconnu au nom de Kitenge tué et un autre grièvement blessé au niveau de la jambe. Une femme qui quittait Misisi pour se rendre vers Kalemie a aussi connu des blessures au niveau de la jambe. Sa fille est décédée sur place. Du côté miliciens, nous n’avons eu aucun bilan jusqu’à ce temps », a expliqué Norbert M’munga.

A en croire la même source, cette situation a perturbé le trafic entre Kalemie et Fizi sur la route nationale numéro 5 pendant plusieurs heures. La situation est revenue à la normale aux environs de 11h après l’intervention d’un renfort des FARDC en provenance de Lulimba, dans le territoire de Fizi. Les militaires venus en renfort ont repoussé les miliciens.

La société civile locale note aussi les mouvements des populations, qui ont fui cet affrontement vers Tulonge, Misisi et Lubichako dans le territoire de Fizi.

Pour rappel, le sud de la province du Maniema connaît, depuis 2016, un activisme des groupes armés avec la présence de plusieurs factions de la milice Malaïka. Ce groupe armé, constitué des populations autochtones, mènent des attaques, tueries et kidnapping. Ils protestent contre le non-respect du cahier des charges signé avec Namoya Mining, filiale de Groupe Banro Corporation, une société de droit canadien. La firme a annoncé en juin 2020 avoir vendu sa mine d’or de Namoya à Shomka Resources Ltd, dans laquelle la société chinoise Baiyin International Investments détient une participation minoritaire.

Adjany Bingila (Correspondant à Kindu)

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