L’un des plus puissants groupes rebelles dans l’Est de la RDC, le groupe ADF (Allied Democratic Forces, en français, Forces alliées démocratiques) ne fait que multiplier ses sources d’autofinancement pour survivre.
En dehors des pillages des biens de la population dans plusieurs bourgades qui constituent l’une des principales sources de financement, le commerce et le transport en commun viennent de s’ajouter désormais parmi leurs activités.
Selon des confrères exerçant dans l’Est qui ont cité le Maire de Butembo, ces rebelles ADF ont même ouvert des maisons de commerce dans plusieurs villes dont Butembo et lancé des mototaxis pour améliorer leur approvisionnement en dollars américains.
Lors d’un échange de sensibilisation sur l’état de siège, le commissaire supérieur principal de la police, Mowa Baeki Teli, a lui aussi déclaré que, certaines boutiques qui naissent dans les coins périphériques de la ville de Butembo et certains moto taxis,, appartiennent aux ADF.
D’autres sources indiquent par contre que, l’exploitation illégale des ressources naturelles de l’est de la RDC et les pillages, sont les activités hautement lucratives de ces rebelles. Cette situation contraint les habitants de fuir leurs milieux d’origines suite à l’activisme de ces ADF qui sont toujours à la recherche des capitaux nécessaires pour accompagner leurs actions dans l’est de la RDC.
Malgré la détermination du gouvernement congolais de rétablir la paix et la sécurité, les populations civiles sont toujours victimes des exactions commises par cette rébellion venue de l’Ouganda.
D’après les rapports des organisations de défense des droits de l’homme et le rapport des experts du baromètre sécuritaire du Kivu (KST), plus de 1, 219 civils ont été tués en 2020, dans les attaques attribuées aux ADF en territoire de Beni et plus d’une centaine depuis l’instauration de l’état de siège en mai dernier dans les provinces de l’Ituri et Nord Kivu.
A noter que plusieurs agglomérations de ces deux provinces sont devenues désertes suite aux multiples massacres orchestrés par les présumés ADF depuis plus de six ans. On note aussi que depuis 2014, plus de 5000 personnes ont été sauvagement tuées par ces rebelles, des milliers de déplacés ont également été enregistrés et des biens des valeurs pillés par ces forces démocratiques alliés (ADF).
José Wak