A deux ans de l’organisation des élections de 2023, des divergences persistent au sein de la plateforme confessions religieuses concernant la désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante. Face à ce blocage, des politiques et juristes ont livré leurs analyses sur la suppression de la CENI, organe en charge de l’organisation d’élections au profit du ministère de l’Intérieur.
Pour le politologue Mfumu Ntoto: » l’organisation d’élections par le ministère de l’Intérieur est le fonctionnement normal d’un État, le cas de la CENI est une exception. Donc, la maturité de la classe politique congolaise sera prouvée une fois que nous retournerons à la situation normale ». Et de poursuivre, « le ministère de l’Intérieur comme tout ministère est composé d’une partie politique qui est le cabinet et d’une partie administrative dirigée par le secrétaire général où devrait normalement s’organiser les élections ».
Alain Bolodjwa de son côté pense que « la suppression de la CENI au profit du ministère de l’Intérieur ne pourrait être possible qu’après la modification de la Constitution ». Malheureusement, » cela ne changera rien sur le vrai problème, c’est bonnet blanc et blanc bonnet ».
Pour Maître Laurent Otshumbe, c’est un souhait noble, car c’est avantageux en termes financiers, mais le problème persistera, car même l’administration congolaise est politisée.
« Au fait, le souhait serait effectivement de pourvoir à cette évidence en ce qu’il y aura beaucoup d’avantages notamment financiers.
Cependant, au stade actuel où notre administration est très politisée, ça s’avère pratiquement conflictogène », Laurent Otshumbe, Juriste.
Signalons que Mfumu Ntoto est initiateur de la troisième voix, membre de l’ Union Sacrée de la nation; Alain Bolodjwa est indépendant, initiateur du parti LEBAT, initiateur également de la plateforme Nouvelle Classe Politique de l’Opposition et Laurent Otshumbe est cadre de L’ECiDé, Lamuka.
Pour rappel, la CENI a débuté comme CEI (Commission électorale indépendante) depuis 2003. Dans un pays post-conflit, avant les élections de 2006, il fallait mettre en place une structure qui mettra en confiance toutes les parties protagonistes.
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