Plusieurs salles de classes sont quasiment vides à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï. Du premier jour de la rentrée scolaire, lundi 4 septembre, dans la plupart d’écoles les enseignants sont présents et les bureaux des préfets et directeurs sont ouverts, seuls les élèves n’ont pas répondu à l’appel. La rentrée scolaire est effective mais timide.
À l’école primaire Tuakadisanka, tout comme à Tuye pamue dans la commune de Kanzala, les enseignants sont les seuls à occuper les salles de classe, même constat à l’Ep2 Kasaï, où deux élèves tournaient dans la cour de l’école, et qui ont fini par rebrousser chemin.
À Mingu, Ngolo et Tuenda basangale à Dibumba, une dizaine d’élèves étaient visibles dans la cour.
À Mweka, l’autre province éducationnelle du Kasaï 2, le proved Nkongolo parle d’une rentrée effective au centre, sauf dans quelques zones rurales où sont déployés ses inspecteurs pour la sensibilisation.
Par contre, les écoles privées ont accueilli presque la moitié de leurs effectifs. Le gouverneur de province Dieudonné Pieme accompagné des membres du comité provincial de l’éducation a visité quelques établissements scolaires pour encourager les élèves et leur distribuer des cache-nez, pour se protéger contre le coronavirus dans les milieux scolaires.
Plusieurs facteurs expliquent cette timidité de la rentrée. Des parents peinent jusqu’alors à réunir les fournitures scolaires pour leurs enfants suite à la crise économique, nous explique madame Kapinga Thérèse, mère de 5 enfants, trouvée en train de se procurer des objets scolaires dans une boutique.
D’autres parlent d’une habitude devenue coutume surtout dans les écoles publiques où les élèves ne se présentent généralement pas le premier jour de peur d’être utilisés au nettoyage des salles de classe.
Sylvain Kabongo