La grève déclenchée par les enseignants du secteur primaire et secondaire, commence à prendre d’autres tournures. Si la majorité des grévistes insistent sur la légalité de leur mouvement, une autre frange commence à fustiger le comportement de leurs collègues, en soutenant que cette grève n’a pas suivi la procédure normale. Pourtant au départ, tous les enseignants étaient unanimes pour défendre leurs intérêts. S’achemine-t-on vers la politique de diviser pour mieux régner de triste mémoire ? La question reste posée lorsque les propos des uns et des autres deviennent du coup opposés.
Dans l’entre temps, la grève se poursuit et, a tendance à se durcir. Certains juristes dont Me Willy Wemba, vont également dans le sens des grévistes pour affirmer d’une part, que la grève est constitutionnelle, et d’autre part, le ministre de l’EPST Tony Mwaba, n’a pas le pouvoir de faire désactiver les salaires des enseignants.
Du côté de l’administration de l’EPST, le Secrétaire général a.i, ne cesse de marteler que cette grève est illégale, pour la simple raison que, les négociations entre les deux parties se poursuivent. Pourtant, le banc gouvernement qui a décidé de manière unilatérale, d’ajouter le maigre montant de 40.000 fc par enseignant, une décision décriée par ces derniers.
Les positions affichées par les uns et les autres, augure un bras de fer susceptible de s’enliser et prendre des tournures inquiétantes, à la veille de la fin du premier mandat présidentiel du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi.
Besoin des négociations
Plusieurs analystes du monde de l’éducation ainsi que les parents d’élèves, appellent à la poursuite des négociations, afin d’éviter de bouleverser davantage le calendrier scolaire qui a déjà subi les caprices de la pandémie à Covid-19.
A ce sujet, il n’est pas nécessaire de vouloir engager une guerre qu’on ne saura jamais vaincre, avec l’église catholique, en l’accusant de vouloir manipuler les enseignants, pour des raisons liées au blocage de la désignation du candidat président de la centrale électorale.
Dans cet ordre d’idées, il faut saluer l’initiative prise dernièrement par le ministre Tony Mwaba, de vouloir échanger ce lundi 11 octobre 2021 avec coordination des églises catholiques, pour tabler sur la question.
En outre, le SG a.i de l’EPST a annoncé sur les ondes de la radio Top Congo, que les négociations se poursuivront le 15 octobre prochain entre les bancs syndical et gouvernement.
La bonne foi du gouvernement
Il faut souligner que lors du lancement officiel de la rentrée scolaire lundi 04 octobre dernier au complexe scolaire Bena Kabongo 1 dans la commune de Dibindi à Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental, le ministre Tony Mwaba avait réitéré la volonté du gouvernement, à améliorer les conditions sociales des enseignants. « Je voudrais m’adresser particulièrement en ce moment aux enseignants, pour vous dire une chose: le gouvernement ne vous a pas oublié. Il ne vous oubliera jamais. Contrairement peut être aux années antérieures, retenez une chose que le gouvernement est engagé sous l’impulsion du chef de l’État à l’amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants », avait-il notamment déclaré, laissant entendre que le gouvernement a ajouté 40.000 fc au salaire de chaque enseignant pour leur permettre de débuter en toute quiétude l’année scolaire.
Il avait en outre, invité les enseignants, de ne pas céder à la manipulation et aux messages de haine de ceux qui cherchent à saboter la rentrée scolaire.
José Wak