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Kongo-Central : les déclarants en douane et opérateurs économiques dans la rue pour exiger la reprise des activités au port de Boma

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Les déclarants en douanes, les opérateurs économiques, les vendeurs et vendeuses des véhicules ainsi que les mouvements citoyens ont manifesté dans la rue à Boma, 2ème ville du Kongo-Central pour exiger la reprise effective des activités au port de Boma.

Les manifestants sont partis de plusieurs coins en passant par la Société commerciale des transports et des ports (SCTP) et par l’Office congolais de contrôle (OCC), les services opérationnels qu’ils accusent de ne pas faire la promotion de la station de contrôle technique pour chuter à la mairie où un mémorandum a été lu et déposé à l’autorité urbaine, Marie-Josée Niongo.

Dans leur mémo adressé au président de la République, ils demandent la reprise des activités du port comme ce fut le cas avant l’arrêté de Matata.

« Nous sommes dans la rue pour dire vaux autorités trop c’est trop. Depuis notre dernière rencontre avec le Premier ministre, les choses n’ont pas évolué. Nous demandons la reprise des activités du port comme ce fut le cas avant l’arrêté de Matata Ponyo. Que les véhicules soient déchargés au port de Boma comme l’exige l’arrêté de feu le gouverneur Tsasa » annonce Bruno Nzau, le représentant de Redeco.

Pour sa part, le maire de Boma a promis de faire parvenir le message des manifestants au chef de l’Etat en passant par le gouverneur tout en croyant qu’il donnera une suite favorable à la requête.

D’autres manifestants interrogés exigent que la situation soit au plus vite possible décantée

« Savez-vous que la survie de la ville de Boma est liée aux activités du port. Dès lors que le port ne fonctionne pas, c’est de l’intérêt de tous les bomatraciens à implorer le chef de l’Etat pour que les activités reprennent au port. Nous souffrons à cause des gens qui ont privilégié leurs intérêts. Ils ont tué le port de Boma pour investir dans le privé et cela nous révolte.

Depuis 5 ans, les véhicules qui devaient être dedouanés à Boma, les sont à Matadi où normalement il fallait dédouaner les conteneurs. Du coup, les déclarants en souffrent. Beaucoup travaillent désormais à Matadi. Les familles qui vivent des articles de seconde main peinent à nouer les deux bouts. Le port de Boma passe parfois trois mois sans qu’un navire n’accoste », déplore un manifestant.

Pour maître Patrick Lumendo qui soutient l’initiative de cette marche, rappelle que le port de Boma est le seul au Congo qui a un parc de plus de 4.000 véhicules. Sa différence avec le port de Matadi se situe au niveau de sa fonctionnalité.

« Après la décision de Matata de 2013, tous les bateaux qui apportaient les véhicules sans conteneurs à Boma, tels que Panda, Euro Cargo, etc. ont changé des destinations et ne viennent plus en RDC, les importateurs sont tournés vers l’Asie ou la marchandise ne vient que par conteneur, or le port destiné principalement pour recevoir les conteneurs est celui de Matadi. C’est le premier problème.

Le deuxième, est que le fret vers Boma coûte cher par apport à Matadi, et à Boma il y a une tracasserie énorme, imaginez que même la quarantaine fait payer aux déclarants les droits même quand les conteneurs n’ont pas amené les aliments consommables, alors qu’à Matadi ce n’est pas le cas.

Le troisième problème, c’est la SCTP qui, malgré ce qu il reçoit en termes des moyens, ne veut pas rénover ses engins de travail. Ce qui fait qu’un travail de 30 minutes peut prendre 4 jours.

Et le quatrième problème est celui des déclarants qui demandent aux importateurs d’orienter la marchandise à Matadi en lieu et place de Boma.

Enfin, à Boma, la douane coûte très cher par apport à Matadi, alors que les deux ports se trouvent en RDC et au Kongo central », a-t-il indiqué.

Delvard Mwimbi

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