Près de dix heures de débat autour de la loi des finances 2022 lundi 16 novembre à l’Assemblée Nationale. Parmi les points qui divisent, la question de la réduction de train de vie des institutions en faveur d’une amélioration des conditions de travail des militaires.
Face à la question du sous financement des Forces armées de la République démocratique du Congo, le député national Jacques Ndjoli peint un tableau sombre de la réalité des soldats au front.
‘’Nous sommes un pays en guerre. Nous sommes un pays où l’armée n’est pas équipée, ni habillée. Comment pouvons-nous créer les conditions de notre disparition en tant que nation », s’est-il étonné avant d’ajouter : ‘’ ce n’est pas normal. Au Sud-Kivu, nos militaires ne sont pas différents des Maï-Maï pour ce qui est des tenues.’’
Et de poursuivre
‘’L’ensemble des services de l’Etat ont vu leur rémunération être augmentée sauf l’armée. Ce n’est pas normal. Là, on a besoin des effectifs, du recrutement, de la formation. Notre part du budget avoisine 0,7% du PIB lorsque le Rwanda arrive à 2% de leur PIB’’
Cependant pour pallier au problème de l’entretien de nos militaires, le député du Mouvement pour la libération du Congo, Jacques NDjoli propose à l’autorité budgétaire de doubler la part du budget consacré à l’armée pour l’exercice 2022, part qui représente actuellement que 3,95% alors que celle des finances et du budget avoisine le 11%.
Pour rappel, ces discussions sur la nécessité d’augmenter les ressources financières de l’armée se font dans un contexte de regain de tension dans l’Est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et d’ Ituri.
Hénoc Mpongo
