Un détenu est décédé par manque des soins de santé à la prison centrale de Kakwangura en ville de Butembo, province du Nord-Kivu, samedi 27 novembre 2021. Il s’agit de Mumbere Kataliko, 24 ans d’âge, originaire de la commune de Mangina en territoire de Beni.
Le défunt souffrait d’une détresse respiratoire aiguë et l’hypoglycémie, confirme Aubin Luhavo, directeur de la prison centrale de Butembo. Il parle de la promiscuité, la carence des denrées alimentaires et des médicaments. La même alerte a été faite pour la prison de Kangbayi à Beni, la semaine dernière, par la société civile.
Le vendredi 26 novembre de l’année en cours, une délégation mixte des hauts magistrats, magistrats de la cour d’appel du Nord-Kivu, du parquet général près la cour d’appel, de l’auditorat militaire supérieur du Nord-Kivu et de la division provinciale de la justice dans cette province, est arrivée en ville de Beni.
Il s’agit d’une mission officielle d’inspection des prisons dans le Grand Nord, à savoir : les villes de Beni et de Butembo, dans l’objectif désengorger les prisons de Kangbayi à Beni et de Kakwangura à Butembo.
« Nous venons ici en mission d’inspection des prisons du Grand Nord, c’est à dire, de Beni et de Butembo. L’un de nos objectifs sera de désengorger les prisons. Nous allons faire un travail en profondeur, d’examiner cas par cas la situation de chaque détenu et pour ceux qui méritent d’être libérés immédiatement nous allons procéder à cette libération au regard donc de leurs dossiers ; notamment pour des faits bénins. Pour les autres cas, il va falloir demander à ce que l’auditorat puisse rapidement fixer les dossiers auprès de juridictions compétentes et demander aussi à ces juridictions compétentes de pouvoir vider rapidement les dossiers pour que les détenus soient fixés sur leurs sorts… », a révélé Nicolas Twendimbadi Mana, premier président de la cour d’appel du Nord-Kivu.
Cette mission est de 10 jours, répartie sur les villes de Beni et de Butembo. Il rassure la population que les autorités sont en train de travailler pour que les prisons ne soient pas considérées comme « un mouroir » mais un milieu de redressement et de ré-socialisation.
Il sied de rappeler que depuis un bout de temps, la société civile et les organisations des droits de l’homme alertaient sur la précarité des conditions de détention des prisonniers et la promiscuité. Ces structures demandaient une implication des autorités judiciaires pour voir comment désengorger les maisons carcérales.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)
