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Quel bilan éducatif pour le gouvernement Sama Lukonde ?

 

 

Des efforts accomplis dans l’enseignement de base, mais des difficultés persistent au supérieur.

Le gouvernement a brillé par sa volonté de rendre gratuite, l’enseignement de base. Ladite volonté s’est cristallisée avec comme résultat : 4 millions d’enfants retournés à l’école.

Malheureusement, cette politique a été mal appliquée, jusqu’à soulever les syndicats des enseignants qui ont brillé par le boycott de la rentrée scolaire, perturbant ainsi le calendrier de l’année scolaire 2021-2022.

En effet, si la gratuité était en train d’être assurée, les conditions de vie et de travail des enseignants, étaient le cadet des soucis des autorités, malgré leurs multiples promesses.

Au contraire, le gouvernement de la République a fait montre un gangstérisme hors cadre vis-à-vis du sous secteur de l’enseignement primaire et secondaire, allant jusqu’à désactiver certaines écoles et les salaires des enseignants.

Cette situation a créé un tollé général, obligeant des hautes autorités du pays, d’entamer des négociations avec les responsables des écoles conventionnées catholiques, pour faire la paix.

Même constat au niveau de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), où les promesses non tenues du gouvernement, a contraint le Réseau des Associations des professeurs des établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire (RAPUCO), de déclencher une grève générale à la rentrée académique qui devait intervenir depuis mercredi 5 Janvier dernier.

Le RAPUCO a pris cette décision, après avoir fait l’évaluation de l’état d’avancement des démarches entreprises auprès des instances de la république habilitées, en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Cette structure a constaté avec amertume, la mauvaise foi manifeste du gouvernement de la République, qui continue de maintenir les professeurs dans des conditions de vie et de travail d’une précarité sans pareil.

D’où la mesure de lever les mesures de suspension des grèves dans tous les établissements de l’ESU, et d’entamer un mouvement de grève générale et sèche depuis le 5 janvier dernier, pour une durée de 21 jours, renouvelable après évaluation.

Alors que le RAPUCO avait annoncé sa grève depuis quelques jours, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi a préféré défié les professeurs d’université, en lançant l’année académique 2022.

Dans son mot, il a demandé au personnel de l’ESU, d’éviter de prejudicier les étudiants, dont les parents consentent d’importants sacrifices pour les faire étudier. Aussi a-t-il appelé toutes les catégories professionnelles de son ministère au dialogue, pour mener des discussions globales et trouver des solutions pour tout le personnel (scientifique, administratif, technique et ouvrier).

Mais des experts estiment que, le ministre de l’ESU devait prendre langue avec le RAPUCO, avant de procéder au lancement de l’année académique, afin d’éviter ladite grève, qui s’est radicalisée au niveau des chefs des travaux.

José Wak

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