La ville de Beni, au Nord-Kivu, a assisté à une nouvelle explosion d’une bombe samedi 5 février 2022. L’engin a explosé à proximité du marché central de la ville de Beni, un coin très mouvementé, à l’entrée de l’état-major de la Police nationale congolaise (PNC).

D’après les témoins, l’engin explosif a été piétiné par un enfant, élève d’au moins 14 ans. Cette fillette s’en s’est sortie avec des blessures graves à la jambe, ayant nécessité une chirurgie, confirment les rescapés.

L’explosion a fait blessés, dont 2 graves, tous ont été dépêchés pour des soins, 5 au Centre hospitalier de la Police et 1 autre à l’hôpital général de référence de Beni (HGR).

La police scientifique et de lutte contre la criminalité ainsi que l’équipe de service antimines des Nations-unies (UNMAS) poursuivent les enquêtes, indique Nasson Murara, chargé de l’information et communication de la police à Beni.

Cet engin a explosé en dépit de l’alerte sécuritaire publiée mardi 1 février par l’ambassade des États-Unis en RDC sur un éventuel attentat en ville de Beni. L’ambassade américaine a ainsi demandé à ses ressortissants d’éviter de voyager momentanément dans l’Est de la RDC, singulièrement dans la province du Nord-Kivu.

La région de Beni fait face à un activisme des groupes armés dont les Forces démocratiques alliées (ADF), accusées d’être responsables des massacres des civils depuis plus de 7 ans. En dehors des attaques dans des villages, ce groupe est accusé d’être aussi responsable des attentats à des bombes piégées, dont celui de Noël dans un bar, ayant causé 8 morts et des blessés.

Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)