Butés de temps en temps aux difficultés des moyens de transport efficaces pour évacuer les produits agricoles vers les centres de consommation, plusieurs paysans de la province du Kwilu ont trouvé une solution qu’ils jugent pratique et simple.
Ils recourent au vélo qu’ils retravaillent pour supporter des poids des produits comme des sacs de maniocs, de maïs, de courges, de millets, etc.
« Lorsque nous achetons un vélo neuf dans un magasin, nous le retravaillons afin qu’il devienne un moyen de transport capable de supporter trois ou quatre sacs de produits, des bidons d’huile de palme, etc. Nous enlevons des pédales, la chaîne et autre chose que nous jugeons inutile. Nous plaçons des supports sur lesquels reposent les différents produits. Enfin, nous mettons une tige au milieu pour nous permettre de bien tenir le vélo chargé et le pousser tout doucement jusqu’à la destination », explique Benjamin Okunto, un des paysans rencontré sur la route du secteur Nkara avec son vélo magique réinventé.
Il affirmé que tous les paysans qui l’utilisent recourent uniquement à la force musculaire pour marcher avec ce vélo chargé jusqu’à la destination.
« Les inaptes ne sauront pas faire ce travail », commente Claude Lututu, un autre paysan.
Lututu renseigne que ces paysans avec leurs vélos parcourent plusieurs kilomètres à pied accompagnés de leurs vélos.
« Dans le territoire de Gungu, ce vélo est appelé ‘Système Kiweta’ [Système à force musculaire] », ajoute-t-il.
Selon lui, s’il faut placer des marchandises dans des véhicules qui sont rares, il faut payer beaucoup d’argent que les paysans n’ont pas.
Badylon Kawanda Bakiman