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Les émeutes ont repris en ville de Goma au Nord-Kivu, mardi 26 juillet 2022, aux heures matinales. La situation reste tendue aux allures de la veille, où les installations de la mission de l’ONU en RDC ont été attaquées par des manifestants qui demandent le départ de la Monusco du sol congolais.

Les jeunes barricadent plusieurs artères principales. Les routes sont ornées des pierres presque partout dans le centre-ville. Dans les affrontements entre les jeunes manifestants et les forces de l’ordre congolaises ainsi que de la Monusco, on tire à balle réelle pour tenter de maîtriser les manifestants.

Ces manifestations interviennent aux lendemains des propos « hostiles et non voilés » du président du sénat, lors de son arrivée à l’Est du pays, dénonce la Monusco dans un communiqué.

Pour le sénateur Jean Baumbilia Mukinti, élu au Nord-Kivu, les propos du président du sénat, Bahati Lukwebo, n’engage que lui, pas la chambre haute du parlement.

Le sénateur Jean Baumbilia rappelle que la Monusco est venue en RDC sur invitation du gouvernement Congolais. Il précise que cela fait objet des accords entre la RDC et les Nations-Unies, nottement la négociation par le gouvernement Congolais sur le retrait progressif des troupes onusiennes. Il indique que l’État congolais à l’obligation de respecter sa parole (retrait progressif).

Le sénateur Jean Baumbilia dit ne pas soutenir ceux qui enverraient les enfants dans la rue pour se faire tuer (dans des manifestations violentes).

Rappelons que des manifestations violentes contre la Monusco ont eu lieu aussi dans les villes de Beni et de Butembo les années passées, à la base de la mort de quelques manifestants, l’incendie et vandalisme des installations et biens de la Monusco, avant que le Conseil de sécurité des Nations-Unies ne proroge pour une année le mandat de cette dernière.

Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)

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