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Kristalina Georgieva, Directrice du FMI
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Le changement climatique est devenu depuis quelques années, un réel danger pour l’humanité. Ce qui oblige les pays du monde entier, de mettre en place des stratégies susceptibles de lutter contre ce phénomène qui ne fait que créer des désastres.

A ce sujet, le Fonds monétaire international (FMI) a publié récemment un rapport intitulé « Le changement climatique et l’insécurité alimentaire chronique en Afrique subsaharienne », dans lequel il invite les gouvernements des pays d’Afrique subsaharienne, à hiérarchiser de manière prudente, leurs réformes économiques, surtout lorsqu’on sait que ce phénomène a intensifié l’insécurité alimentaire dans cette partie du continent victime des conséquences de la covid-19 et de la guerre en russo-ukrainienne.

Cette recommandation du FMI trouve son fondement au manque de résilience face au changement climatique qui est à l’origine de l’insécurité alimentaire chronique en Afrique subsaharienne. D’où la nécessité de hiérarchiser prudemment les réformes économiques, dans un contexte marqué par des contraintes financières. Pour le FMI, la mise en œuvre de plusieurs réformes dans un contexte marqué par des niveaux d’endettement élevés, de besoins de développement multiples et de capacités financières limitées est extrêmement difficiles.

Cette institution de Breton woods estime en outre que, 123 millions de personnes, soit 12% de la population de l’Afrique subsaharienne, sont confrontées à une sévère malnutrition ou incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires élémentaires et que par conséquent, une « insécurité alimentaire accrue pourrait compromettre les améliorations durement acquises en matière de revenus, d’éducation et de santé en Afrique subsaharienne, au cours des dernières décennies.

En guise de solution, le FMI renseigne dans son rapport que plusieurs réformes peuvent être mises en œuvre, sans augmenter les pressions budgétaires. Allusion faite aux réformes fiscales axées sur l’aide sociale et les investissements efficaces dans les infrastructures publiques. « Ce qui peut améliorer l’accès des ménages les plus pauvres à une alimentation abordable, faciliter la hausse de la production agricole résiliente au changement climatique et favoriser un rétablissement plus rapide après des événements climatiques défavorables ».

Parmi les réformes prioritaires, le rapport du FMI note également l’amélioration de l’accès au financement et à la numérisation pour intensifier l’investissement privé dans le développement des rendements agricoles ; l’élargissement de l’accès aux systèmes d’alerte météorologique précoce et aux informations actualisées sur les marchés et le renforcement de l’intégration commerciale régionale pour vendre les récoltes exceptionnelles d’un pays à ses voisins confrontés à des pénuries.

Au finish, le FMI pense aussi que la libéralisation du commerce et la diversification des importations, peuvent s’avérer nécessaires pour stabiliser l’offre et les prix alimentaires régionaux.

José Wakadila

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