L’axe routier Kisangani-Ubundu se trouve dans un état de délabrement très avancé depuis plusieurs semaines. Parcourir les 126 kilomètres de ce tronçon reliant le chef-lieu de la Tshopo à la cité d’Ubundu est un véritable calvaire, selon les usagers.
Autrefois il fallait deux heures de route, les engins à deux roues mettent à ce jour 24 heures pour parcourir cette distance et 3 jours en moyenne pour les véhicules.
Quelques usagers rencontrés se disent exposés aux éventuels dangers à cause de l’insécurité grandissante dans certains endroits isolés.
Dans un entretien avec la presse ce mardi 11 octobre, le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Gilbert Bokungu et élu du territoire d’Ubundu, déplore ce calvaire que traverse les usagers de cet axe routier d’intérêts économiques.
« Nous avons vu des chinois et l’Office des Routes travailler mais les travaux se sont arrêtés à mi-chemin. Ça empêche les usagers de bien circuler. Il y a des commerçants de Maniema et de Kindu qui ne savent plus évacuer leurs marchandises, ils sont en train d’utiliser n’importe quelle voie. L’économie a sensiblement baissé d’autant plus qu’il n’y a pas de circulation monétaire. Nous avons le Foner qui disponibilise toujours des moyens. Nous voudrions que dans les prochains jours, il y ait un financement spécial pour la réhabilitation de cette route, qui génère beaucoup d’argent », a-t-il expliqué.
Signalons que cette route est d’une grande importance économique car elle permet le trafic entre Kisangani et la province du Maniema en passant par la cité d’Ubundu dans le territoire qui porte le même nom (Tshopo).
Fidèle Mamba