« C’est un procès éminemment politique », ont une fois de plus dénoncé les avocats de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, au sortir de l’audience de ce mercredi 02 novembre à la Cour de cassation. Audience au cours de laquelle la Cour a rejeté l’exception d’inconstitutionnalité des poursuites qu’ils ont soulevée.
Me Emmanuelli Kahaya a affirmé que c’est une preuve à suffisance que le procès de son client est politique. A l’en croire, la détention prolongée de Kabund à la prison centrale de Makala en lieu et place de son assignation à résidence est due au faite que le bureau de la Chambre basse du parlement est défavorable à leur client.
» Dans le passé, il y a déjà eu une situation similaire à celle de Jean-Marc Kabund, mais les députés impliqués avaient recouvré leur liberté avec le temps. Même pendant cette législature, il y a un député qui a fait l’objet des poursuites, mais il a été relaxé. Pourquoi ? Parce que c’est un bureau de l’Assemblée nationale qui était favorable à ces députés là. Jean-Marc Kabund-A-Kabund est en face d’un bureau de l’Assemblée nationale qui ne lui ai pas favorable. Jean-Marc Kabund aurait dû quitter Makala pour être chez lui », a-t-il déclaré.
Ce dernier a déploré le fait que l’ordonnance d’assignation à résidence de son client prononcée le 12 août dernier continue à souffrir d’exécution. « On nous chante matin, midi et soir que la République est un État de droit, mais pour exécuter un acte très facile, ça pose problème. C’est un acte simple parce que la résidence de Jean-Marc Kabund est connue », a-t-il poursuivi.
Arrêté le 09 août dernier, Jean Marc Kabund est poursuivi notamment pour outrage envers les autorités publiques et offenses envers le chef de l’État.
Djodjo Vondi