prioriteSociété

166Views

610 victimes, tous des habitants du village Mege, dans la province du Haut-Uele, attendent encore les réparations une année après la démolition forcée de leurs habitations sur ordre du gouvernement provincial en faveur de la société minière Kibali Goldmines SA.

Dans un communiqué de presse du 04 novembre 2022, Avocats Sans Frontières (ASF), une ONG internationale qui promeut les droits humains et l’accès à la justice, déplore la lenteur du dossier.

Dans ce document de trois pages, l’ASF dit soutenir les efforts des membres de la communauté de Mege, victime des violations de leurs droits procéduraux et substantiels dans leurs démarches de recherche pacifique de solutions aux différents litiges qui les opposent au gouvernement provincial et à la société minière Kibali Goldmines SA. Il regrette les violations des droits par la population du village Mege et condamnent les violences, les actes d’intimidation et les arrestations arbitraires dont elle a été victime.

Dans sa démarche, ASF demande à la société minière Kibali Goldmines SA d’honorer ses responsabilités et obligations en tant que titulaire de droits miniers par le code minier congolais et en tant que signataire de l’initiative Global compact, et d’accorder les indemnités, les compensations et toute autre forme d’aide à la réinstallation prévues à l’attention de la communauté de Mege avant d’appeler le gouvernement congolais à protéger et faire respecter les droits humains de sa population et de garantir une exploitation responsable et éthique des ressources naturelles congolaises pour un développement durable et équitable.

Rappelons que cette opération de démolition amorcée l’année dernière a suscité la colère des couches sociopolitiques de la contrée accusant le gouvernement provincial d’abus de pouvoir et destruction méchante. La synergie des sociétés civiles qui en a exprimé son désaveu, a même appelé à des journées villes mortes, un appel largement suivi par la population mais ces marches de protestation ont été étouffées par la police. Du côté du gouvernement provincial piloté par Baseane Nangaa, on s’obstine à préciser que l’opération ne vise qu’à dégager des illégaux qui ont spolié l’espace public.

Lire, ci-dessous, le communiqué de presse de l’ASF :

Josué Nsalanga/Isiro

Laisser un commentaire