A la uneProvinces

154Views

Les populations locales du groupement de Tora en secteur Kibali, territoire de Watsa (Haut-Uele) sont mécontents des activités des exploitants chinois en complicité avec la Comilila qui bafouent leurs droits, ne tenant pas compte de leurs desideratas.

Pour y remédier, la synergie élargie des sociétés civiles du secteur (la nouvelle société civile congolaise et la société civile du Congo) et les associations du groupement Tora annoncent une série de manifestations et villes mortes dès la semaine prochaine pour exiger le retrait immédiat de la Coopérative minière Lizozo Lamuka (Comilila).

Ce départ exigé dans l’immédiat suite à leur refus de collaborer avec la communauté est contenu dans une lettre d’information adressée à l’administrateur du territoire de Watsa, ce 11 novembre 2022. Dans celle-ci, la synergie élargie des sociétés civiles dénoncent le pillage Illicite et systématique des minerais par les étrangers chinois, en complicité avec ladite coopérative.

 »La communauté tient donc à revendiquer ses droits via des manifestations pacifiques conformes à l’article 26 de la constitution de la République Démocratique du Congo », ont-ils écrit.

La synergie prévoit ainsi 3 jours de manifestations dont le programme se présente de la manière suivante :

– Lundi 14 novembre 2022, nous décretons à l’initiative de la communauté de Tora, deux journées ville morte sur toute l’étendue dudit groupement, avec comme exigence, le retrait de sujets Chinois et leurs engins lourds aux zones d’exploitation artisanale ;

– Mardi 15 novembre 2022, la communauté procédera à une marche pacifique avec lecture de mémorandum à 9h30 minutes, ayant comme itinéraire : la paroisse de l’église catholique jusqu’au bureau de chef du groupement Tora ;

– En cas de refus de quitter, le mercredi 16 novembre 2022, sit-in au niveau du site d’exploitation de la coopérative minière Lizozo Lamuka jusqu’à la libération totale du site, ont-ils écrit.

Cette décision ressort après une grande assemblée générale qui s’est tenue ce vendredi 11 novembre au chef-lieu du groupement Tora. Cette rencontre a connu la participation de la synergie élargie des sociétés civiles du secteur Kibali, les associations du groupement Tora, les confessions religieuses, les agents de l’Etat, les services de sécurité et les notables dudit groupement pour statuer sur ce point. Au cours de celle-ci, un consensus a été trouvé à la fin de cette rencontre, celui de respecter scrupuleusement ce mot d’ordre pour l’intérêt suprême de la communauté du secteur Kibali en général et du groupement Tora en particulier.

Notons que les efforts fournis pour atteindre les responsables de la Coopérative minière Lizozo Lamuka n’ont jusqu’à présent pas abouti.

Pour rappel, lors de la réunion du conseil des ministres du 12 août 2022, le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, a tapé du poing sur la table. Il veut des explications claires au sujet de l’exploitation illicite des minerais dans le Haut-Uele. Des instructions précises ont été données respectivement à la ministre d’Etat, ministre de la justice et la ministre des mines dans le but d’initier une mission d’enquête de manière urgente dans cette partie du pays.

Au vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo, les instructions ont été claires, notamment de prendre des mesures urgentes pour stopper les activités minières illicites dans la province du Haut-Uele.

 

Josué Nsalanga/ Isiro

Laisser un commentaire