Les données recueillies à la morgue de Nsona-Nkulu font état de près de 31 détenus de la prison de Mbanza-Ngungu décédés entre janvier et octobre 2022, soit deux morts en moyenne par mois dont les statistiques avancées se présentent de la manière suivante :
Janvier : 5 ; Février : 4 ; Mars : 3 ; Avril : 4 ; Mai : 5 ; Juin : 1 ; Juillet : 2 ; Août : 1, Septembre : 2 et Octobre : 4.
Le plus âgé avait 79 ans et s’appelait Menayame Sakununu. Il est mort au mois d’avril dernier et le moins âgé avait 17 ans et s’appelait Lubalu Massamba. Il a rendu l’âme au mois de mai.
La plupart de détenus sont victimes des conditions d’incarcération exécrables, ”il faut avoir un mental fort pour survivre au bout de trois mois, ou de la famille à proximité”, renseigne un détenu. La situation alimentaire et sanitaire des prisonniers laissant à désirer, rapporte un média local.
Sous le sceau de l’anonymat, un acteur de la société civile rappelle que la ”prison n’est pas un lieu où les gens doivent mourir facilement comme des chiens. C’est plutôt un lieu de rééducation. Ce qui se passe dans la prison de Mbanza-Ngungu c’est inhumain”. Il appelle ainsi l’Etat congolais à ”s’impliquer fortement pour l’amélioration des conditions hygiéniques, alimentaires et sanitaires en vue de sauver ceux qui restent encore”, a-t-il lancé.
Signalons que la situation inquiétante qui se vit dans la prison centrale de Mbanza-Ngungu est la même dans toutes les autres prisons de la province du Kongo central.
Delvard Mwimbi