Les occupants des constructions anarchiques sur les sites des anciens cimetières Kamanda Matiti et Malombo ont jusqu’au 15 décembre pour libérer ces espaces considérés comme patrimoines culturels de la ville.

Dans un communiqué que Media Congo Press (MCP) a consulté ce vendredi 18 novembre, la mairie de Boma indique notamment qu’un délai moratoire allant jusqu’au plus tard le 15 décembre 2022 est accordé à ces occupants anarchiques invités à détruire à leurs propres frais les maisons ; la mise en place d’une commission spéciale pour procéder à la démolition de toutes les constructions anarchiques ; les occupants ayant construit sur les sites de ces deux cimetières sont déférés devant la justice par la mairie de Boma pour profanation des tombes et occupation illégale dans ces deux cimetières.

Notons que lesdits cimetières n’ont jamais été désaffectés étant donné que les derniers défunts n’ont pas encore totalisé 50 ans depuis leurs inhumations respectivement en 1996 et en 2003.

Si la mairie pointe du doigt les ayants droits fonciers qui se livrent à la vente des parcelles dans ces espaces mortuaires, avec pour conséquence la destruction des tombes, sapant ainsi le respect aux morts. D’autres par contre pointent des tierces personnes et ce, avec la complicité de certains services de l’État, en l’occurrence ceux des titres immobiliers, du cadastre et de l’urbanisme, en violation des normes encore en vigueur au pays.

Pour la population habitant le quartier Saïco qui abrite le cimetière de Kamanda-Matiti, c’est le manque d’entretien et l’abandon total par de nombreuses familles qui y ont enterrées les leurs qui seraient à la base de cette spoliation puisque transformé, depuis, en forêt, malgré la présence de quelques tombeaux en état de destruction de plus en plus perceptibles.

Delvard Mwimbi