Le maire de la ville de Gbadolite Joseph Molegbe Damba a déclaré ce jeudi 17 novembre la guerre contre les ”bandits à main armée” qui sèment la panique ces derniers temps dans la ville de Gbadolite.
L’autorité urbaine a fait cette déclaration lors de présentation de quelques tenues civiles de type militaires communément appelé ”pentagone” que ces hors-la-loi utilisent pour opérer la nuit, se faisant passer pour des militaires en patrouille.
Hormis cet habillement semi-militaire, ces malfrats opèrent également avec des armes blanches et armes à feu de la fabrication locale, ont révélé pour leur part, les jeunes d’autodéfense qui présentaient au maire ces indices trouvés dans le quartier général de de ces malfaiteurs en fuite.
Dans son intervention, le maire a invité les jeunes d’autodéfense à la ”vigilance pour que nous puissions ensemble traquer ces hors-la-loi”.
Et d’ajouter : « la population ne doit pas avoir peur de ces malfrats qui se font passer pour militaires pour piller et semer la panique dans la ville. Voilà pourquoi j’invite chacun et chacune à la vigilance et à la collaboration avec les forces de l’ordre, pour que nous puissions réussir. Je déclare déjà la guerre contre ces ’bandits’. Que chaque population de manière individuelle s’achète son arme mais aussi sa machette à la maison pour parer à toute éventualité la nuit », a dit le maire de la ville Joseph Molegbe.
Par ailleurs, le premier citoyen de la ville de Gbadolite a formellement interdit aux vendeurs de friperies la vente de ce type d’habillement semi-militaire pour éviter, dit-il, la confusion avec les forces loyalistes indiquant que tout contrevenant à cette nouvelle directive subira la rigueur de la loi. De même, les ateliers de fabrication d’armes à feu devront être fermés ou cesser de produire.
Il sied de noter que l’insécurité qui bat son plein ces derniers temps à Gbadolite intervient au lendemain de l’évasion massive à la prison centrale de Gbadolite, le 13 novembre 2022, où 75 détenus sur 157 avaient réussi à s’échapper du contrôle des éléments commis à la garde de cette maison carcérale.
D’aucuns estiment que ce sont ces détenus évadés qui seraient à la base de cette insécurité dans la ville. D’autres par contre, voient une sorte de récupération opérationnelle de la part d’autres ennemis de la paix, qui veulent profiter de cette circonstance.
Michel Mpanzu Tene