En dépit de ses réponses peu satisfaisantes sur la montée de l’insécurité dans la province du Kwilu, le ministre de l’Intérieur Jean-Claude Bwanganga jouit d’un moratoire de trois mois en vue d’apporter le changement dans ce domaine. La plénière de jeudi 24 novembre l’a décidé ainsi pour ”son humilité et la sportivité vis-à-vis des élus du peuple”, a fait savoir le député Mbuta Mindanda, auteur de la question orale avec débat.
« Un moratoire d’un trimestre vous est accordé afin d’apporter un changement dans la vie quotidienne de la population du Kwilu dans le domaine sécuritaire, faute de quoi nous nous verrons obligés de vous interpeller », a-t-il lancé.
Notons que ce n’est pas la première fois que le ministre provincial de l’Intérieur reçoive une invitation de l’Assemblée provinciale sur l’insécurité dans la ville. Entendu au mois d’octobre 2022, Jean-Claude Bwanganga établissait la corrélation avec la situation de Kwamouth. Celle-ci ”vient accentuer l’insécurité dans la province et la criminalité urbaine”, avait-il soulevé. Et de renchérir que ”le financement des services de sécurité a été fait de façon correcte […] il n’y a aucun service qui devrait au stade actuel être en difficulté pour sécuriser la population”.
Loin s’en faut, de toute évidence. Des cas d’insécurité continuent d’être enregistrés dans la province du Kwilu. Dans le territoire de Bagata, les assaillants sèment la terreur et désolation. Et à Bandundu-Ville, c’est le banditisme urbain qui prend de plus en plus de l’ampleur où les groupes des jeunes troublent la quiétude de la population dans différents quartiers de la ville.
MCP