Prononcé samedi dernier devant les députés nationaux et sénateurs réunis en congrès, le discours du président de la République démocratique du Congo (RDC) continue à susciter des réactions. Tout en l’encourageant à aller de l’avant, plusieurs personnes interrogées émettent des propositions pour que la jeune démocratie et le développement aillent de mieux en mieux.
C’est le cas de Jeancy Tuduma, un vendeur au marché central de Kikwit. Pour lui, pour que la paix revienne dans l’Est du pays, le président de la République doit compter plus sur les efforts propres du pays au lieu de compter sur la diplomatie.
« Pour moi, la diplomatie que le président a évoqué dans son discours doit être mise de côté, parce que dans la sphère ’Diplomatie’ se cache beaucoup de caméléons. Ils soufflent le chaud et le froid », déclare-t-il.
Selon lui, la diplomatie aura de la valeur si la paix est réellement revenue dans l’Est de la RDC.
De son côté Tantine Bamingi, enseignante à Kikwit 3 jette un coup d’œil sur les élections à venir.
« Je veux que les élections présidentielles et législatives programmées par la Commission électorale nationale indépendante et confirmées par le président Tshisekedi se tiennent réellement. Pour cela, il faut qu’il instruise réellement le gouvernement afin que ce dernier puisse réellement donner des moyens conséquents pour ne pas tomber dans le fameux glissement », indique-t-elle.
Quant à Nelson Lunda, débrouillard, le panier de la ménagère souffre encore.
« Le président a présenté quelques réalisations depuis qu’il est à la tête du pays. Mais il n’a pas dit quand la ménagère va sourire avec son panier. Je serai d’accord avec lui lorsque le social du peuple congolais va s’améliorer », martèle-t-il.
« Je comprends que ce discours a été prononcé dans un contexte de crise et de guerre que le pays traverse. Comme lui-même le président est aux États-Unis d’Amérique, il n’a qu’à demander à ce puissant pays de peser de tout son poids pour que le M23 libère les localités occupées dans l’Est du pays », enchaîne Claudine Losolu, paysanne.
Pour elle, la paix est au dessus de tout.
Badylon Kawanda Bakiman
