La plupart des habitants du territoire d’Irumu ne sont pas prêts à célébrer les festivités de Noël et du nouvel an où les préparatifs sont timides dans beaucoup de foyers par manque d’argent. Plusieurs responsables des familles témoignent avoir discuté avec leurs enfants sur la précarité qu’ils côtoient pendant que d’autres se serrent la ceinture.

Quelques parents abordés, exposent leur situation. C’est le cas de Helena Mataubo, quadragénaire mère de 6 enfants, qui affirme être trop préoccupée à subvenir aux besoins quotidiens de la famille pour se plonger dans des préparatifs coûteux.

« […] Nous ne pouvons pas dépenser plus que nous ne possédons. Les enfants comprennent la réalité et ils attendent des jours meilleurs pour fêter le noël comme il se doit », confie-t-elle.

Une autre frange de la population du territoire d’Irumu se dit prête pour les festivités, au prix d’énormes sacrifices néanmoins.

« Noël, c’est une occasion qui s’offre une seule fois l’année et les enfants sont toujours à l’aise pour fêter avec leurs amis et parents. Nous avons déjà acheté des habits neufs, des jeux ainsi que des vivres pour eux. On a essayé de serrer la ceinture malgré l’insécurité pour offrir une belle fête de Noël. C’est ce qu’on fait aussi pour préparer la rentrée scolaire », explique Zawadi Nobikana, mère de trois enfants rencontrée au marché de Komanda.

Pendant les préparatifs des festivités de Noël et du nouvel an, il se remarque un engouement dans plusieurs magasins de la cité de Komanda où des parents achètent des tenues et chaussures neuves pour leurs enfants. Pour le moment, plusieurs n’ont pas répondu au rendez-vous « faute de moyens financiers disponibles ».

RLK correspondant en Ituri