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L’insécurité dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, expose les hôpitaux à plusieurs défis dont la carence en médicaments pour la prise en charge des malades.

Pour y remédier, le 9ème bataillon du contingent Tanzanien engagé au sein de la brigade de forces d’intervention (FIB) de la mission de l’ONU en RDC (Monusco) a lancé depuis le 3 janvier 2023 une campagne dite ”Santé et paix” qui consiste à ravitailler les structures sanitaires de la zone de santé d’Oïcha en produits pharmaceutiques.

Ceci, dans l’objectif de soulager les populations civiles en quête de soins de qualité afin de renforcer leur collaboration avec les forces de sécurité engagées dans le processus de paix, a expliqué le lieutenant-colonel Jackson Mleye, commandant du bataillon.

Pendant deux semaines, les centres de santé de référence de Mbau, Mavivi et l’hôpital général de référence d’Oïcha qui s’occupent des déplacés de guerre, vont recevoir des lots de médicaments ”en faveur de nos frères, plus particulièrement les femmes et les enfants, les plus touchées par les affres de la guerre. Nous estimons que si la santé de nos populations n’est pas bien garantie, elle ne peut pas nous apporter des informations sur le mouvement des assaillants en temps réel…”, a-t-il relevé.

Notons que la réalité du terrain expose les populations fuyant les bruits des bottes à la précarité. Le surnombre dans les entités qui les accueillent rend difficile l’optimisation des soins dans les hôpitaux souvent en rupture de produits pendant que les mouvements des personnes que cause la persistance de l’insécurité alourdissent leur fonctionnement.

”L’air de santé d’Oïcha compte au moins 20 753 personnes. Et chaque mois nous recevons ici entre 700 et 1000 patients sans compter les femmes enceintes estimées à 70 et 80 et les enfants à près de 800”, fait savoir la révérende sœur Régine Kavira, responsable du centre de santé de Mbau.

Delphin Mupanda (correspondant au Nord-Kivu)

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