Le Mouvement d’autodéfense populaire de l’Ituri (Mapi), regroupant des communautés victimes des violences meurtrières dans cette province sous état de siège, a déposé, lundi 23 janvier 2023, son cahier des charges au gouverneur militaire Johnny Luboya, confirmant son engagement à un cessez-le-feu unilatéral.
Une dizaine de membres de ce mouvement dont l’état-major est basé au centre d’Abini ont formulé certaines recommandations pour le respect de cet engagement résumé en une cessation immédiate des massacres des victimes.
Tout s’est bien passé en présence du Lieutenant-Général Johnny Luboya Nkashama, gouverneur militaire de la province de l’Ituri, à la place du gouvernorat, devant les membres du comité provincial de sécurité, des chefs coutumiers et des leaders communautaires.
Le porte-parole de Mapi a fait savoir que la création de leur mouvement d’autodéfense était motivée par les carnages progressifs des miliciens de la Codeco et de Fpic dans les différents territoires. Il a expliqué que le mouvement d’autodéfense n’avait aucune condition à poser aux autorités pour le retour à la paix, en dehors d’un arrêt immédiat des massacres, pillages et kidnappings dont sont victimes les membres de leurs communautés.
Le porte-parole de ce mouvement d’autodéfense a invité d’autres groupes armés à cesser les violences et à adhérer au processus de paix. Au gouvernement congolais, de leur garantir une circulation libre et de mettre sur pied l’installation d’un tribunal spécial pour l’Est et enfin, faciliter les dialogues francs entre les jeunes qui sont utilisés dans les groupes armés.
LM