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Le déploiement des militaires étrangers de la force régionale de l’EAC continue à l’Est de la République démocratique du Congo. Cette force qui comprend, outre les Sud-Soudanais, des soldats du Kenya, du Burundi et de l’Ouganda, doit superviser un retrait programmé de la rébellion du M23.

Accueillie au départ avec enthousiasme, la force de l’EAC s’attire de plus en plus de critiques de la part de nombreux Congolais en raison des espoirs déçus de voir les troupes régionales s’attaquer directement au M23.

Intervenant ce lundi à MediaCongo Press, Jonas Pandasi, rapporteur général et Communicateur de la Nouvelle société civile congolaise (Nscc) de Rutshuru (Nord-Kivu), considère ce déploiement comme de la pire « distraction ». A l’en croire, la force ougandaise n’est pas venue sur le sol congolais pour des raisons sécuritaires.

« Nous estimons que les Ougandais ont un objectif économique, car ils cherchent à ouvrir la route Bunagana – Goma et Ishasha – Goma pour faciliter le traffic de leurs opérateurs qui sont pénalisés lorsqu’ils passent par Kigali », a-t-il fait savoir.

Dimanche, le porte-parole du contingent ougandais nouvellement déployé, le capitaine Kato Ahmad Hassan, a déclaré que les soldats seraient « une force neutre » et que « nous ne combattrons pas le M23 ». Des propos qui viennent semer la confusion dans le chef des Congolais sur la nature du mandat de cette force régionale.

A ce sujet, le gouvernement congolais avait au départ soutenu que la force régionale Est africaine était là pour combattre les rebelles du M23.

Face à ce flou, une question orale avec débat adressée au vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a été déposée au bureau de l’Assemblée nationale. L’initiative est du député national Lubaya Claudel André qui veut être éclairé sur le mandat et la durée de la force régionale déployée sur le territoire congolais par la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC). Le statut actuel des zones libérées par le M23 ; aussi fait débat.

Djodjo Vondi

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