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La République démocratique du Congo entame lentement, mais sûrement, le dernier virage vers les élections générales dont la présidentielle et les législatives sont fixées pour le 20 décembre 2023.

Sur le plan politique, le tableau de bord indique un bon paysage du côté du pouvoir. En effet, l’Union sacrée de la Nation s’est muée, depuis le 5 avril 2023, en une plateforme électorale. La signature de la charte a eu lieu le même jour et plusieurs personnalités et partis politiques ont répondu favorablement à ce rendez-vous. L’Union sacrée de la Nation s’est donc solidifiée, l’objectif étant de mouiller le maillot pour la réélection de Félix Tshisekedi au sommet de l’État.

Difficile de déceler les hypocrites de ceux qui accompagnent Félix Tshisekedi avec sincérité, loyauté et fidélité. Car, parmi les signataires de cette charte, on retrouve des anciens kabilistes qui déclaraient, il y a quelques années, « Kabila to tondi yo te », entendez, « nous avons encore besoin de toi ». Des kabilistes purs et durs sont devenus des Tshisekedi purs et durs. Ils ont accompagné le Raïs jusqu’à sa disparition, avant de lui tourner le dos.

Au même moment, la coalition Lamuka est partie en fumée. Après les départs d’Ève Bazaiba, Freddy Matungulu, Moïse Katumbi… deux leaders ont cheminé ensemble jusqu’à l’éclatement de cette structure sur laquelle comptaient encore de nombreux Congolais pour l’alternance au sommet de l’État. Adolphe Muzito et Martin Fayulu se sont auto-exclus, mettant ainsi un terme à la rotation dans la coordination de cette plateforme.

De l’autre côté, le Front commun pour le Congo se vide. Plusieurs de ses caciques ont traversé chez Fatshi. Parmi ceux qui sont restés fidèles à Joseph Kabila, on peut citer, entre autres, Emmanuel Ramazani Shadary, Néhémie Mwilanya, Marie-Ange Mushobekwa…

Quant à la guerre à l’Est, les tireurs de ficelle se démasquent. La justice congolaise a réussi à mettre la main sur le député national Mwangachuchu, élu de l’Est, soupçonné de travailler avec le Rwanda pour déstabiliser la République démocratique du Congo. Le procès a déjà débuté et des révélations sont attendues. Cela pourra aider Kinshasa à s’attaquer au nœud du problème afin de pacifier l’Est de la RDC. L’arrivée de Jean-Pierre Bemba comme vice-premier ministre de la RDC en charge de la Défense, est susceptible de bouger les choses.

Entre-temps, les opérations d’enrôlement dans les aires opérationnelles 1, 2 et 3 touchent à leur fin. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit déterminée à organiser les élections dans le délai fixé par la constitution. Et des potentiels candidats préparent déjà leurs bases pour ce grand rendez-vous.

LM

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