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Le gouvernement britannique a annoncé, le 19 juin à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, l’entrée en vigueur du nouveau régime baptisé « Developing Countries Trading Scheme » (DCTS).

La République démocratique du Congo, qui a accueilli sur son sol en 2019 la nouvelle chambre de commerce « British Congolese Business Group » (BCBG), fait partie des 65 pays en développement bénéficiaires des préférences commerciales du Royaume-Uni, un marché de plus de 9 milliards de livres d’importations : textile, habillement, denrées alimentaires et jouets pour enfants.

Entre la RDC et le Royaume-Uni, l’heure est au renforcement des relations commerciales. Le processus n’a pas démarré récemment, avec le lancement officiel du DCTS à Addis-Abeba par le gouvernement britannique. En effet, en octobre 2019, un pas important a été franchi, à travers le lancement de la nouvelle chambre de commerce BCBG.

Le même gouvernement britannique, par le truchement de son ambassade en RDC, a exprimé, à cette époque, toute sa « fierté » de soutenir la promotion du secteur privé, en particulier les entreprises britanniques établies en RDC. La principale mission du BCBG est justement de promouvoir les échanges commerciaux et les investissements entre les deux pays. Le ministre congolais du commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa, a pris une part très active à la petite cérémonie officielle organisée le 8 octobre 2019 à l’ambassade du Royaume-Uni en RDC.

Nouvelle étape

Le 19 juin dernier, une autre étape a été franchie. Le plan commercial innovant du Royaume-Uni pour les pays en développement est enfin entré en vigueur, et la RDC fait partie des 65 pays qui l’expérimenteront au cours des prochaines années. Au niveau des experts congolais, la nouvelle ne passe pas inaperçue, même si nombre d’entre eux reprochent aux dirigeants congolais de ne pas trop investir sur la qualité des produits à exporter. Le vieux débat sur des lois essentielles à voter refait surface, comme celle relative à la métrologie pour la conformité des produits congolais aux normes internationales en matière de mesure universelle.

Après autant d’accords signés avec des pays industrialisés et les plates-formes régionales, l’heure serait, sans doute, propice à une évaluation, sans tabous, des retombées sur le commerce extérieur de la RDC. Du côté britannique, les premiers chiffres ont été dévoilés à l’opinion internationale.

Les entreprises du Royaume-Uni vont économiser environ 770 millions de livres, soit 983 millions de dollars américains USD, sur plus de 9 milliards de livres d’importations. Une large gamme de produits est retenue pour bénéficier de ces facilités : textile, habillement, denrées alimentaires et jouets pour enfants.

Un vaste marché de 3,3 milliards de personnes

Dans son communiqué confirmant l’instauration du nouveau régime de préférences commerciales, le gouvernement britannique apporte de plus amples précisions. Par exemple, le nouveau régime s’applique à 65 pays en développement, dont 37 en Afrique. Il est destiné à remplacer les accords similaires qui étaient en vigueur avant le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne.

L’objectif poursuivi est de suspendre ou de réduire les droits de douane sur les produits importés des pays en développement ainsi que de simplifier les règles commerciales. Sur un plan plus politique, le régime ouvre la RDC à un vaste marché de 3,3 milliards de personnes, dont plus de la moitié se trouve en Afrique.

Pour les autorités britanniques, ce système est plus « généreux » que les accords similaires auxquels le Royaume-Uni participait lorsqu’il était membre de l’UE. Selon les projections, les principaux bénéficiaires ne sont autres que les PME et les entreprises détenues par des femmes.

Laurent Ifayemba

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