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Le Tribunal de grande instance de Boma (Kongo-Central) siégeant en procédure de flagrance a condamné, vendredi 24 juin, Jean-Pierre Mbumba Muanza à 20 ans de servitude pénale pour traite d’enfants et tentative de viol.

Le sexagénaire accusé d’avoir séquestré plus de 17 filles dont 11 mineurs dans sa résidence, a été arrêté dans sa résidence vers Nzimuaka, à Boma, mercredi 22 juin.

L’accusé est sommé de payer une amende de 2.000.000 de francs congolais pour chacune des victimes pour dommages et intérêts et aussi 2.500.000 francs congolais de dommages et intérêts pour les filles dont les parents ont été retrouvés et qui s’étaient constitués en partie civile.

Notez que lors de l’audience publique, l’accusé a nié tous les griefs portés à sa charge. Il s’est dit être formateur de ces enfants.

« J’ai des enfants qui sont à Kinshasa et une femme, je suis un homme qui a un don des miracles et qui conduit un groupe de prière. Alors il arrive que certains de mes fidèles me confient leurs enfants pour les former. Et je vous rassure que ces enfants sont très bien formés par moi dans la parole du Seigneur. Avant de venir à Boma, j’étais à Kinzau-Mvuete et ses périphéries. A mon déplacement, certains parents m’ont confié leurs enfants, même des mineurs. J’ai une scie motrice, je suis également dans la fabrication des braises. Mon juge président, ne vous faites pas trop d’idées, je ne fais rien de mauvais, je forme simplement ces enfants », s’était-il défendu.

Devant le TGI, quelques parents ont reconnu leurs enfants, bien que perdus depuis plusieurs années. L’un a retrouvé son enfant d’environ 12 ans perdu depuis l’âge de 3 ans, et pour lequel le deuil avait même été organisé au niveau familial après sa disparition.

« Ils disent qu’il est bien leur grand-père. Certains enfants ont été volés à bas âge. Ces derniers ont été élevés par lui et ne reconnaissent plus leurs parents », a témoigné l’un des parents.

Du côté des avocats de la défense, ces derniers disent n’avoir pas plaidé en faveur de leur client vu l’atmosphère qui n’était pas sécurisante, ne leur permettant pas de bien faire le travail, au point de se retirer du procès pour leur sécurité, a fait savoir Jean Pierre Mbumba.

 

Delvard Mwimbi

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