Le ministre des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, Modeste Mutinga, a fait état, lors de la cent troisième réunion du conseil des ministres, la situation humanitaire de la République démocratique du Congo, particulièrement délicate au regard du nombre de personnes déplacées internes estimé actuellement à près de six millions et du grand nombre des personnes en besoin d’assistance humanitaire évalué à près de 26,5 millions.

Modeste Mutinga a indiqué, par ailleurs, que le pays fait face à plusieurs défis dans le domaine  d’assistance humanitaire dans plusieurs provinces, notamment, les victimes de la guerre qui sévit dans la province du Nord-Kivu et de l’activisme des groupes armés dans la partie est du pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema et Tanganyika), les exactions perpétrées à l’ouest du pays par la milice Mobondo à la suite des atrocités
entre les Teke et Yaka, qui occasionnent des sévices à la population, essentiellement dans la périphérie de la ville de Kinshasa et dans la province du Kwango.

Certaines populations affectées par diverses catastrophes naturelles, a dit le ministre des Affaires sociales, notamment les inondations dans plusieurs territoires tels que Isangi dans la Tshopo, Makanza et Lukolela à l’Equateur, Yumbi et Bolobo dans le Mai-Ndombe, Malemba Nkulu dans le Haut Lomami, Kabalo, Kongolo, Manono et Nyunzu dans la province du Tanganyika, Kindu dans la province du Maniema ainsi qu’Ilebo et Tshikapa dans la province du Kasaï.

Selon le ministre des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, la riposte du Gouvernement est orientée sur les crises majeures dans quelques provinces, notamment la province du Sud-Kivu à la suite du drame de Kalehe, la situation des personnes déplacées internes dans la province du Nord-Kivu, la question de sécurité alimentaire au Tanganyika, la précarité de la situation des déplacées du conflit Teke-Yaka de Kwamouth.

Joslin Lomba