C’est en ces termes qu’a reagi ce lundi 17 juillet à Media Congo Press (MCP), Me Thomas Gamakolo, avocat du député Edouard Mwangachuchu, accusé dans un rapport du conseil national de sécurité (CNS) de détention illégale d’armes de guerre découvertes après la descente dudit conseil dans les installations de la société minière de Bisunzu (SMB) à Masisi. Ladite société appartiendrait à Edouard Mwangachuchu. Ce rapport pour la défense du principal prévenu doit être remis en cause pour quatre raisons.
Premièrement, Robert Mushamalirwa, responsable de la sécurité de la mine SMB au moment de l’enquête, remet en cause la conclusion du rapport selon laquelle les enquêteurs ont trouvé des armes au sein de la concesion minière de Bisunzu.
La deuxième raison de sa remise en cause est que ce rapport a été élaboré une année avant l’accusation de leur client portant sur la détention « d’armes dans sa concession ». La troisième raison est liée au fait qu’il n’existe pas de procès-verbaux de saisie d’armes dont les faits sont reconnus par Mwangachuchu.
« Dans ce rapport, on rapporte qu’on a trouvé des armes, mais il n’y a pas de procès-verbal de saisie d’armes signé par le détenteur, c’est-à-dire notre client qui reconnaît que ce sont ses armes », soutient Me Gamakolo.
La quatrième raison pour laquelle ce rapport doit être remis en cause, c’est qu’il est anonyme. « Il n’y a pas de signataire à la fin de ce rapport. Pourquoi on veut accabler notre client d’un rapport qui est fait dans l’anonymat ? », s’interroge Me Gamakolo.
Pour la défense, il s’agit d’un rapport privé qui n’a rien avoir avec la CNS d’où leur demande à la Haute Cour militaire de la comparution du Conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité pour qu’il explique son rapport.
Le député Edouard Mwangachuchu est poursuivi notamment pour détention illégale d’armes de guerre. Lui et son co-accusé Mushamalirwa sont aussi poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage.
Djodjo Vondi