À Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu dans le Sud-Ouest de la République démocratique Congo (RDC), le banditisme a atteint un niveau jamais enregistré par le passé. Chaque jour qui passe est synonyme d’insécurité.
« Ces derniers temps, les inciviques sont organisés en groupes qu’ils appellent ’bases’. Actuellement, la ville de Kikwit compte plus de 190 bases éparpillées à travers les différents quartiers de la ville. Chaque base a son nom. Par exemple, les Fourmis rouges ; les Américains ; les Arabes, etc. Les uns ne peuvent pas aller dans les quartiers des autres. Souvent des bagarres avec armes blanches éclatent occasionnant des blessés même des morts… », regrette Justine Kakesa, présidente la Dynamique de la jeunesse féminine congolaise (DJFC), une des structures de la société civile qui encadre des jeunes filles.
Kakesa témoigne qu’hier, une bagarre sanglante a eu lieu au niveau de la carrière lorsqu’un groupe de jeunes passaient avec un cadavre.
« La bagarre a non seulement dérangé la circulation, mais aussi a occasionné trois blessés », a-t-elle expliqué.
De son côté, Olivier Kahindo, animateur de l’émission « Faits divers » de la Radio Tomisa du diocèse de Kikwit, a regretté cette recrudescence de banditisme qui provoque la perte des téléphones et bien d’autres objets de valeur.
« Avant-hier, des inciviques ont attaqué des mamans qui allaient à 5 h’ du matin vers le marché de Kazamba pour faire des achats des articles à revendre. Ces inciviques ont confisqué de l’argent et plusieurs autres éléments de valeur », indique Richard Ntuntu, un des enseignants du primaire.
Il a aussi indiqué qu’il y a quelques jours, des inciviques, non autrement identifiés, avaient enlevé une étudiante qui se rendait aux cours.
Selon Martin Lusanga, infirmier, parmi les causes de ce phénomène figurent le manque d’emploi, la drogue, l’ignorance.
De son côté, la police est toujours à pied d’œuvre pour lutter contre le banditisme en arrêtant plusieurs inciviques.
Dans un passé récent, plusieurs bandits appelés « Kuluna » ont été envoyés à Kaniama Kasese pour s’adonner aux travaux des champs.
Badylon Kawanda Bakiman