L’affaire opposant l’auditeur général au prévenu Édouard Mwangachuchu devant la Haute Cour militaire, s’est poursuivie ce mardi 22 août à la prison militaire de Ndolo. A l’audience de ce jour, le ministère public a requalifié l’une des infractions retenues contre le principal prévenu. Il a changé l’infraction d’espionnage en trahison.
A en croire le ministère public, la première infraction ne peut être retenue à ce stade étant donné que le test Covid effectué par le prévenu au Rwanda et qui était l’élément motivateur de l’infraction d’espionnage ne peut être considéré comme pièce qui prouve la nationalité rwandaise du prévenu.
« …Mais nous précisons que les deux infractions ont les mêmes éléments constitutifs, sauf que l’espionnage révèle la nationalité rwandaise alors que la trahison démontre que Mwangachuchu est Congolais mais se fait passer pour un Rwandais. Il est de bonne justice qu’on puisse le dire que ce sont les mêmes faits. Pour parler de l’espionnage, nous nous sommes fondés sur le test Covid. Nous estimons que cette pièce ne prouve pas sa nationalité « , a soutenu l’officier du ministère public dans son argumentaire.
Au regard des faits reprochés à Mwangachuchu et de son statut de député national, l’élu de Masisi sera donc poursuivi pour trahison. La détention illégale d’armes de guerre et de munitions, la participation à un mouvement insurrectionnel, sont les deux autres charges retenues contre lui. Par contre, ce dernier continue de clamer son innocence.
Démarrer depuis le mois de mars, ce procès qui captive l’attention de l’opinion tend vers sa fin. Le ministère public va, lors de la prochaine audience, lire son réquisitoire contre les prévenus Mwangachuchu et Mushamalirwa.
Djodjo Vondi