La défense du conseiller spécial de l’opposant Moise Katumbi, Salomon Kalonda, estime que la Cour militaire de Kinshasa Gombe n’est pas compétente pour juger leur client. Au cours de l’audience de ce lundi 18 septembre, les avocats du bras droit de Katumbi ont demandé à la Cour de se déclarer incompétente du fait que leur client est civil. Ces derniers ont également sollicité l’annulation de tous les procès verbeaux établis lors de la détention « illégale » de leur client dans les locaux du service des renseignements militaires (Demiap). La partie prévenue soutient que ces PV ont été établis en violation de toutes les lois du pays.
« Nous sommes venus démontrer que Salomon Kalonda ne devrait pas être jugé devant une juridiction militaire parce que sa qualité de civil au regard de la législation liée aux compétences des juridictions militaires, au regard des prescrits constitutionnels, est incompatible avec une procèdure judiciaire menée à son encontre par une juridiction militaire », soutient Maître Herve Diakese, l’un des avocats de Salomon Kalonda, avant de dénoncer un procès « politique ».
La Cour a, de son côté, renvoyé l’affaire au 25 septembre sur demande du ministère public pour réagir au mémoire unique des avocats de la défense.
Le conseiller spécial de Moise Katumbi est poursuivi pour détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre, incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline et atteinte à la sûreté de l’État.
Djodjo Vondi