14 civils ont été succinctement tués dans la localité de Mamove qui partage la limite avec les provinces de l’Ituri et le Nord-Kivu, en une semaine.
La société civile de Mamove qui a communiqué ce bilan ce lundi 25 septembre attribue ce forfait aux rebelles ougandais des Forces démocratiques et alliés (ADF) opérant dans la contrée.
Selon Kinos Kathuo, répondant de la structure citoyenne à Mamove, ces civils ont été tués dans les villages Mutuweyi Mapendo, Mambau et Kalalangwe après le bombardement, par les forces conjointes, des bastions des rebelles vers la chefferie des Walese-Vonkuntu en Ituri.
« Après le bombardement des quelques bastions des ADF Nalu en chefferie des Walese-Vonkuntu, ces ennemis de la paix ont fait un mouvement grave au bord de la rivière Samboko en limite avec la province du Nord-Kivu », a relaté Kinos Kathuo.
Selon ses propos, au moins dix bastions de ces rebelles en secteur de Beni-Mbau sont identifiés.
« À l’est, vers la rivière Samboko, nous avions identifié les bastions de Miliota, Kasoko, Masenze, Nyambese, Apakolu et Bekembela. Au nord-est de Beu-Manyama, nous avons 4 bastions : Adondondo, Ibanda, Maroc et Ngbadu », a-t-il précisé.
Kinos Kathuo plaide pour l’élargissement des opérations militaires ”Ushujaa”, menées en territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri) par l’armée congolaise, Fardc en appui avec l’Updf venue de l’Ouganda afin d’éradiquer cette rébellion étrangère.
Par ailleurs, la structure citoyenne relève un autre fait. Dans la région de Mamove et ses environs, des civils se déguisent en ”Adf” en vue d’inquiéter les cultivateurs pour ensuite récolter les cacaos.
Pour mettre fin à cette forme d’insécurité, le numéro 1 de l’organisation de la société civile encourage les acheteurs des cacaos à renforcer la collaboration avec les services de sécurité et dénoncer tout mouvement des ennemis.
La rébellion étrangère Adf est active dans l’est du pays depuis 2014. Des milliers de civils ont payé les frais de leur activisme qui laisse les familles inconsolables, dépourvues des toîts et d’autres biens, sans compter des villages entiers abandonnés. Malgré leurs violences, l’armée continue à les traquer pour le rétablissement de la paix dans la partie est.
RLK, correspondant en Ituri.
