Plus de 30 civils ont été sommeraiment tués dans le territoire d’Irumu depuis le début du mois de novembre dans plusieurs localités par des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF).
Dans une communication de l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH) de ce vendredi 10 novembre, ces civils ont été majoritairement tués dans la chefferie des Banyali-Tchabi, Walese-Vonkutu et Bahema Mitego, des zones sous occupation des militaires FARDC-UPDF engagés dans les opérations ”Shujaa” dans le sud du territoire d’Irumu.
« Depuis le début de ce mois de novembre, le territoire d’Irumu venait d’enregistrer plus de 30 civils et ces derniers ont ciblé la chefferie des Walese-Vonkutu et Banyali-Tchabi », a précisé Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH Irumu.
La CRDH qui s’indigne également sur la montée en puissance de l’insécurité dans cette région s’interroge par ailleurs sur la présence de la force mutualisée FARDC-UPDF qui n’arrive pas à épargner les habitants de ces attaques terroristes.
« […] Cette perte énorme nous pousse à plusieurs interrogations : ces opérations Shujaa existent-elles ? Comment expliquer de nouvelles attaques dans la chefferie de Banyali-Tchabi qui était déjà libérée ? », s’est-elle interrogée.
Pour l’armée, cette communication de la CRDH est une façon de faire l’apologie des rebelles. Pour Jules Ngongo Tsikudi son porte-parole en Ituri, ”il est temps de se liguer et renforcer la collaboration civilo-militaire pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes”.
« […] Et si la CRDH est là pour compter les morts contrairement à nous qui protégeons de plus en plus la population, c’est être le porte-parole de ceux-là que nous combattons », a-t-il insisté.
La récente attaque survenue dans cette région est celle qui a coûté la vie à 20 personnes dans le groupement Tondoli en chefferie des Banyali-Tchabi, dans la nuit du 8 au 9 novembre courant.
RLK, correspondant en Ituri
