prioriteSociété

Les USA sanctionnent 3 personnalités congolaises impliquées dans l’insécurité à l’Est

Wolly Ngoma, porte-parole du M23
316Views

Le département du trésor des Etats-Unis a sanctionné et bloqué les avoirs de trois personnalités congolaises accusées d’être impliquées dans l’insécurité et les violences sexuelles dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Selon le document parvenu à Média Congo Press (MCP), ce samedi 09 décembre 2023, il s’agit de Willy Ngoma porte-parole du mouvement rebelle du M23 ; William Yakutumba, chef du groupe Maï-Maï Yakutumba ; et Michel Rukunda pour violations des droits de l’homme.

C’est en marge du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (UDHR), commémoré le 10 décembre, que le département du trésor a rendu public ses sanctions.

A en croire ce département, de par son rôle de leader de la milice des Mai-Mai Yakutumba et du CNSPC, William Yakutumba a été impliqué dans la perpétration de viols, de viols collectifs et dans d’autres formes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre.

Pour sa part, Willy Ngoma est présenté comme le porte-parole militaire du mouvement du 23 Mars (M23), un groupe armé qui commet des violations des droits de l’homme, comprenant des meurtres, des attaques et des violences sexuelles contre des civils. Le 29 novembre 2022, explique le document, le M23 a commis une série de meurtres dans la ville de Kisheshe dans la province du Nord Kivu, où des combattants du M23 ont systématiquement pillé des biens appartenant à des civils et violé plusieurs femmes.

De son côté, Michel Rukunda (Rukunda) est le commandant et le chef de fil militaire du groupe armé Twirwaneho. Ce dernier a recruté des enfants qui n’avaient parfois que 12 ans pour garder des positions militaires, mener des patrouilles, collecter des renseignements, participer à des combats, agir en tant qu’escorte personnelle ou travailler en tant que domestiques dans des camps militaires. Le groupe Twirwaneho, indique le document, a mené des attaques contre des civils, y compris dans un camp de déplacés internes, et a pillé et brûlé plusieurs maisons et un centre médical.

Ces sanctions ont été prises au moment où la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (Monusco) ne cesse de dénoncer le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, qui sèment la désolation au Nord-Kivu. A cet effet, la MONUSCO appelle ces derniers à cesser toutes hostilités, afin de s’engager dans le programme de désarmement.

Joslin Lomba et R.L

Laisser un commentaire